Alors que le prix des carburants a fortement augmenté, en France il est très difficile de faire le plein pour sa voiture depuis une bonne semaine. Les files de voitures grandissent pour aller acheter du carburant. Plus d’une station-service sur trois connaît une pénurie d’au moins un carburant, un manque d’essence ou de diesel (des produits pétroliers qui servent à faire rouler les voitures). 

La situation était aussi particulièrement critique dans le nord de la France, où près d’une station sur deux ne pouvait fournir de l’essence à toutes les personnes qui en demandaient. Et pour cause, des Belges viennent faire le plein d’essence dans les stations frontalières. La raison ? Le prix moins élevé de l’essence en France. 

Le gouvernement français a fait diminuer de 30 centimes le prix d’un litre d’essence et TotalEngergies, dans ses stations-service, a mis en place une remise de 20 centimes par litre. Face à ces remises, des personnes remplissaient même des bidons. Leur utilisation a été interdite (sauf dans certains cas comme pour une panne d’essence). La situation s’est légèrement améliorée dans cette région française, où une station sur quatre est désormais en situation de pénurie.

Presque toutes les raffineries françaises ont été touchées

Tout a commencé le 27 septembre. Des travailleurs des raffineries ont commencé une grève (refusé de travailler) pour réclamer une augmentation de salaire de 10% (gagner 10% de plus). Les salariés de raffineries ont bloqué plusieurs sites. En France, il y a huit raffineries, ce sont les endroits où le pétrole est transformé. Au début de la grève, six de ces raffineries étaient touchées par le mouvement social et étaient donc à l’arrêt ou bien fonctionnaient très difficilement. 

La situation est si tendue que des salariés grévistes de plusieurs raffineries ont été réquisitionnés. C’est-à-dire que l’État les a obligés à se rendre au travail. Les syndicats (organisations qui défendent les travailleurs) ont dénoncé une atteinte au droit de la grève. La justice a affirmé que cette réquisition était légale (qu’elle respecte la loi).

Bientôt un retour à la normale ?

La situation reviendra peut-être bientôt à la normale puisque plusieurs syndicats ont accepté des accords avec leur entreprise. Les travailleurs seront augmentés de 7 % au lieu des 10 % demandés. Ils sont retournés au travail. 

Un syndicat reste tout de même en grève dans les raffineries du groupe TotalEnergies : la CGT (confédération générale du travail). Selon le ministre délégué aux Transports français, le retour à la normale ne devrait avoir lieu que la semaine prochaine.

Un mouvement interprofessionnel (grèves et manifestations dans toutes les professions) est organisé mardi 18 octobre dans toute la France pour demander des hausses de salaire et une protection du droit de la grève.

Quant à la Belgique, elle est épargnée par cette pénurie puisque le pays n’est pas touché par des grèves.