En juillet dernier, le Premier ministre italien Mario Draghi a remis sa démission. Le président de la République a donc dissout le Parlement. Des élections législatives anticipées ont été programmées. Elles ont eu lieu ce dimanche 25 septembre et avaient pour but d’élire les 200 sénateurs et les 400 députés composant le Parlement.
Une coalition droite et extrême droite
Tous les sondages prédisaient la victoire du parti Fratelli d’Italia (FdI, Frères d’Italie), mené par Giorgia Meloni. C’est un parti d’extrême droite, qui a des idées radicales, centré sur la défense des Italiens d’origine italienne.
Ce qu’il prône: plus de sécurité, moins d’immigration, moins de taxes.
Pour se présenter aux élections, Giorgia Meloni s’est alliée avec deux autres partis de droite: La Ligue, le parti anti-immigration de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi.
Pendant la campagne électorale, cette alliance droite/extrême droite a centré une partie de son discours contre l’immigration (lorsque des habitants d’autres pays viennent s’installer en Italie).
Des résultats historiques pour l’extrême droite
Selon des résultats partiels (incomplets), l’alliance de la droite/extrême droite récolterait jusqu’à 44% des suffrages (votes). Elle aurait la majorité absolue à la Chambre des députés et au Sénat (les deux assemblées qui composent le Parlement, là où on vote les lois).
La coalition de droite avait conclu un accord avant les élections: le parti qui compterait le plus de voix aux élections imposerait son candidat ou sa candidate au poste de Premier ministre. Selon les chiffres, ce poste devrait donc revenir à Giorgia Meloni (FdI). Poste qu’elle a d’ailleurs revendiqué après la communication des premiers résultats.
Giorgia Meloni, future Première ministre?
Pendant la campagne électorale, Girogia Meloni a réussi à rassembler autour d’elle les peurs et les colères de millions d’Italiens face à la flambée des prix, au chômage, la menace de la crise économique, etc.
Certains s’inquiètent du respect des droits humains avec les résultats de cette élection.
Contre l’immigration, Giorgia Meloni défend également la famille dite «traditionnelle» et la religion chrétienne. Elle critique, par exemple, le mariage et le droit à l’adoption des couples homosexuels, mais aussi l’avortement. Si elle ne défend plus la sortie de l’Italie de l’Union européenne, elle compte néanmoins revoir sa relation avec les instances européennes. Elle aurait de toute façon du mal à s’en détacher complètement, puisque Rome est la principale bénéficiaire du plan de relance européen (soutien financier après la crise du covid).
L’extrême droite, qui s’était déjà imposée il y a deux semaines aux élections en Suède, devient de plus en plus présente en Europe.