La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia est la plus grande d’Europe. Depuis le début du mois de mars et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, elle est occupée par l’armée russe.

Ces dernières semaines, cette centrale est au cœur des préoccupations car elle est devenue le terrain de bombardements, dont s’accusent mutuellement les deux pays en guerre, qui font craindre une « catastrophe de grande envergure ».

La communauté internationale préoccupée

Comme toute centrale nucléaire, Zaporijia utilise pour son fonctionnement des matières radioactives qui sont toxiques pour l’homme et la nature si elles venaient à s’échapper. La communauté internationale est inquiète et a demandé à l’Ukraine et à la Russie de faire preuve de « retenue » : autrement dit, de limiter les frappes sur ce territoire et de démilitariser la zone (retirer les troupes armées).

Les présidents américain et français Joe Biden et Emmanuel Macron ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre anglais Boris Johnson ont aussi demandé l’envoi « rapide » sur place d’une mission des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ceci afin de mesurer les risques. Cette demande a été acceptée par le président russe Vladimir Poutine. Personne n’a intérêt à ce qu’un grave accident se produise car cela aurait des répercussions sur de nombreux autres pays, et pas seulement sur l’Ukraine et/ou la Russie.

Que craint-on exactement ?

Les bombardements pourraient causer des dégâts à la centrale et ensuite libérer des matières radioactives dans l’environnement. Celle-ci, protégée par de très épais dômes de béton, ne risque normalement pas d’être touchée. Par contre, les frappes pourraient atteindre les installations électriques ou les conduites d’eau qui permettent le refroidissement des réacteurs. Or, une telle est opération nécessaire pour éviter la surchauffe !

Si les réacteurs sont en surchauffe, il peut se produire un accident de fusion nucléaire : des matières radioactives pourraient alors s’échapper et contaminer l’environnement. Pour cela cependant, il faudrait que d’autres éléments entrent en jeu, car dans une centrale nucléaire, il existe évidemment de nombreuses sécurités.

Un autre risque serait que les bombardements atteignent des lieux de stockage de déchets radioactifs. Cela pourrait provoquer une explosion et un dégagement de fumée toxique. Ce nuage, selon la direction et la puissance du vent pourrait alors contaminer plusieurs territoires.