La maison ressemble à une grosse toupie réalisée en verre et en bois. Comme le montre la photo, la façade, est quadrillée de métal. Elle est inclinée vers le sol et ressemble à une toile d’araignée. Dans cette maison, le toit est plat également et incliné.
Dans cet habitation, il n’y a ni climatisation, ni chauffage. L’hiver, l’Heliodome (la « maison solaire ») couvre jusqu’à 80% les besoins thermiques (de chaleur). La maison comprend aussi des panneaux solaires pour chauffer l’eau.
Comment cette maison peut-elle à ce point tirer parti du soleil?
D’abord, l’immeuble est situé plein sud. Il très bien isolé avec de la laine de bois et du liège. Mais surtout, il comprend cette vaste verrière de 160m2, dont l’inclinaison est pensée pour tirer le maximum du soleil en fonction de sa trajectoire, quotidienne et annuelle. Ainsi, en hiver, quand les rayons du soleil sont bas, ils frappent la verrière et apportent de la chaleur. Quand les rayons sont plus hauts en été, ils laissent la verrière à l’ombre.
Evidemment, tout cela est pensé en tenant compte de la latitude. Si cette maison était construite dans le sud, elle devrait avoir une verrière moins inclinée. Cette idée d’Heliodome a été mûrie durant dix ans par Eric Wasser. Cet ébéniste en a déposé le brevet (le titre de propriété de l’invention) et a aussi remporté avec cette invention le concours Lépine en 2003.

Dix Héliodome dans différents pays
Eric Wasser vit dans un Heliodome près de Strasbourg, en France. Et il a construit une dizaine de maisons solaires en France, en Suisse et en Allemagne.

L’ébéniste est confiant: « L’Heliodome nous montre exactement les accords qu’il faut trouver pour pouvoir profiter de ce que la nature » offre. Si on veut bien essayer de construire dans ce sens, je pense qu’on arrivera à faire des bâtiments économes dans la durée. »