Cet Indonésien est en train de récolter les détritus qui envahissent l’eau dans le port de Banda Aceh, à l’extrémité nord de l’Indonésie (Asie du Sud-Est). Sur d’autres photos prises au même endroit, on ne le voit pas, mais on constate que les gens sont en train de pêcher. Ils pêchent des poissons au milieu des déchets !

Cette photo est saisissante, non? D’abord, on ne voit que des bouteilles, des sachets, des crasses. Puis, on constate un coin de mer et on comprend que ces horreurs flottent sur l’eau. Et enfin, on découvre un homme perdu au milieu de ce décor de cauchemar. Un homme qui remplit un sac avec des bouteilles en plastique. Est-ce qu’on aurait le courage de s’immerger dans ce bain de déchets pour faire ce travail de nettoyage? Et est-ce utile et suffisant? On a l’impression que c’est sans fin…

Dans un rapport qui analyse les pollutions plastiques en mer, on a découvert qu’à Banda Aceh, là où cette photo a été prise, 45 tonnes (45 000 kilos) de déchets arrivent dans le port chaque jour ! Ils proviennent de l’intérieur des terres, par la rivière Aceh. Il s’agit à 89% de plastique.

La pollution des mers est mondiale, on le sait. La situation est grave, inquiétante, et des initiatives sont prises pour s’attaquer à ce problème. Des systèmes de nettoyage des mers et des rivières existent. Des plages retrouvent un visage souriant grâce à la mobilisation de groupes de bénévoles qui viennent nettoyer le sable et sensibilisent les riverains à ne plus jeter tout sur le sol ou dans les cours d’eau. Mais tout cela ne suffit pas. Si seulement l’initiative de Melati et Isabel, deux enfants de l’île de Bali (pointe sud de l’Indonésie) qui ont déclenché un projet « Bye bye plastique », continuaient à se répandre dans le monde…