On le surnomme le « panda » car ce cétacé possède, comme le panda, des cercles noirs autour des yeux. Son vrai nom ? Le marsouin du golfe de Californie (au Mexique), appelé aussi vaquita. Cet animal est le mammifère marin le plus menacé au monde. Il ne resterait qu’entre six et 19 individus (il en restait 600 en 1997 !) !

Dessins d’enfants envoyés à l’association Sea Sheperd qui tente de sauver le vaquita.
Le vaquita, ce petit marsouin, n’a été découvert qu’en 1958, dans les eaux chaudes de la mer de Cortez, à l’abri dans le golfe de Californie. Et 64 ans plus tard, il est sur le point de disparaître…

La menace ?  Les filets des pêcheurs dans lesquels il s’étouffe. Les pêcheurs, eux, veulent capturer le totoaba, un grand poisson argenté endémique (que l’on trouve uniquement dans cet espace) du golfe de Californie. Mais, en lançant leurs filets pour capturer le totoaba, ils prennent aussi le vaquita, ce petit marsouin (environ 1,50 m) réputé timide, qui pèse en moyenne 48 kg.

Est-il trop tard pour le vaquita ?

Non, selon certains, le mammifère pourrait être sauvé si on interdisait totalement et définitivement l’utilisation des filets de pêche dans ce golfe où il vit. Car le Mexique a bien interdit l’usage de ces filets maillants. Il est donc crucial que cette interdiction soit appliquée le plus strictement pour assurer la survie des marsouins vaquitas.  

Sur place, une association qui s’appelle Sea Shepherd (gardien de la mer, en anglais) traque les pêcheurs illégaux. La marine mexicaine est aussi à la manœuvre sous la pression des États-Unis et de l’acteur Leonardo Di Caprio. Ce dernier a réalisé un film sur le sujet, Sea of Shadow.

Traquer les pêcheurs illégaux, cela signifie opérer un contrôle strict. La marine affirme qu’elle a récupéré 70 filets depuis le début de l’année, contre 172 sur l’ensemble de 2021.

Des chances de survie ?

Un des responsables de Sea Sheperd a déclaré à l’AFP (agence France presse) : « Nous voyons une réduction spectaculaire des filets de pêche illégale. Les efforts de ces trois ou quatre derniers mois signifient que le vaquita  dispose de chances de survie comme jamais ces dernières décennies ».