Nous avons trois ans pour prendre des mesures radicales. Car il faut rapidement inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre (GES, ce qui provoque le réchauffement). Ainsi, selon le GIEC, il faut réduire d’au moins 60% les usages de charbon, gaz et pétrole d’ici 2050. On doit cesser de penser qu’on va pouvoir exploiter les gisements existants (de pétrole, de gaz et de charbon) !

Il faut parvenir à produire mondialement de l’électricité avec des sources zéro ou bas-carbone (qui ne rejettent pas de CO2, on pense à des énergies comme l’air ou le soleil, par exemple). Le monde doit viser et atteindre la neutralité carbone, sur tous les plans, d’ici 2050. De gros progrès sont donc à faire.

Changer les comportements

Mais il faut, dans le même temps, que l’on change nos comportements. Nous devons opter pour des mobilités douces, des véhicules électriques, du télétravail, prioriser sur l’isolation des bâtiments, diminuer les vols en avion… Tout cela pourrait permettre de réduire les émissions de GES de 40% à 70% d’ici à 2050. Et ces efforts sont d’abord à faire du côté des populations riches.  Sur la planète, 10% des ménages les plus riches représentent jusqu’à 45% des émissions totales de GES.

Méthane: diminuer de moitié d’ici 2050

Le rapport parle aussi du méthane. Il faut réduire de moitié les émissions de ce gaz d’ici 2050. Le méthane a une durée de vie d’environ 10 ans (durée de vie plus courte que celle du CO2) mais il est 21 fois plus puissant que le CO2 et il contribue pour environ un cinquième du réchauffement. Il se forme partout où de la matière organique (qui vient des êtres vivants) pourrit à l’abri de l’air. Environ 40 % du méthane présent dans l’air est d’origine naturelle. Il est produit dans les marécages par exemple. Le reste, soit 60 %, provient des activités humaines : l’agriculture, le système digestif des ruminants (pets, rots, bouses), les rizières, les décharges…  

Il faut aussi capturer le CO2

Pour atteindre la neutralité carbone, il faudra aussi capturer d’une manière naturelle le CO2, en plantant des arbres par exemple. Mais il faut aussi trouver des technologies qui permettent d’extraire du CO2 de l’atmosphère (couche de gaz qui entoure la Terre). Et ça, ce n’est pas encore au point. Avis aux ingénieurs, aux futurs inventeurs, à tous ceux qui ont de l’imagination !