Et si les conditions météorologiques pouvaient freiner l’invasion russe avec l’arrivée naturelle de la « raspoutitsa » ? C’est en tout cas ce que pensent de nombreux spécialistes…

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« Le temps des mauvaises routes »

Ce terme russe signifie « le temps des mauvaises routes ». Il s’agit d’un phénomène saisonnier qui transforme la terre en une boue collante qui rend extrêmement compliquée l’avancée des véhicules et donc des chars utilisés par l’armée russe.

La « raspoutitsa » est bien connue des pays de l’Europe de l’Est. Elle arrive deux fois par an : lorsque les températures se réchauffent et que les neiges et le gel fondent au printemps ou quand arrive la saison des fortes pluies en automne. Cela est dû à la nature du sol. Celui-ci, très profond et humide à cause de sa haute teneur en argile, se transforme en « mer de boue » et cela dure plusieurs semaines.

Une arrivée plus rapide

Normalement, ce phénomène apparaît à partir de la mi-mars, mais les températures ayant été plus douces cette année, des régions sont déjà touchées par la fameuse « raspoutitsa » et sur les réseaux sociaux, on a pu voir plusieurs photos de chars et véhicules militaires russes complètement embourbés, incapables d’avancer. Les soldats sont alors obligés de les abandonner pour continuer leur route à pied.

Ce phénomène devrait encore s’intensifier dans les prochaines semaines… L’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine devrait donc être fortement compromise à cause de la météo. Car si l’armée ne peut pas emprunter les plaines, elle est obligée d’arriver par les axes routiers ce qui l’expose davantage à l’ennemi.

D’autres exemples dans l’histoire

Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire que la « raspoutitsa » pourrait jouer un rôle déterminant dans une guerre. Au temps de Napoléon (empereur français) déjà, lorsque ses troupes ont tenté d’envahir la Russie en 1812, elles avaient été freinées par cette incroyable gadoue. L’hiver avait ensuite fini par rattraper l’armée française et ainsi entraîner sa défaite.

Mais ce n’est pas le seul exemple ! Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la « raspoutitsa » a empêché d’avancer le camp russe comme le camp allemand. La météo pourrait donc bien constituer un sérieux atout pour l’Ukraine, inférieure en nombre dans ses forces armées…