Les bombardements s’intensifient en Ukraine. On pensait que les troupes russes allaient entrer à Kiev, la capitale car une immense colonne de tanks s’en approchait. Mais selon le ministère de la défense américaine, il y aurait des soucis d’approvisionnement (notamment nourriture et carburant) du côté russe. Et le commandement russe serait occupé à repenser sa stratégie au vu de la résistance ukrainienne. Mais en fait, qu’en sait-on ?

Quelles sont les intentions de Vladimir Poutine ?

On sait, aujourd’hui, qu’il n’avait pas imaginé se trouver devant une telle résistance des Ukrainiens. Il n’avait pas non plus compris que son agression en Ukraine amènerait une solidarité si grande au niveau européen. Cette guerre est condamnée au niveau international. Et les sanctions pleuvent.

Le rouble (la monnaie russe) a perdu le tiers de sa valeur. Et en Russie, les habitants sentent déjà durement l’effet des sanctions prises à l’égard de leur pays. Vladimir Poutine fait taire tout média, en Russie, qui parle de guerre, la critique… et impose que l’on en montre à la population que le récit d’une opération (on ne cite pas le mot « guerre ») destinée, selon la version russe, « à libérer le peuple ukrainien ».

Mais personne ne sait vraiment jusqu’où le président russe veut aller.

Les bombardements s’intensifient

L’Ukraine est peuplée d’un peu plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev (hors Crimée annexée par la Russie et les zones sous contrôle séparatiste: Donetsk et Lougansk).

A Kharkiv, la seconde ville d’Ukraine, située à l’est, des troupes russes ont été téléportées. A Kherson, les forces russes auraient pris le contrôle de la gare ferroviaire (trains) et du port. En tout cas, c’est ce qu’affirme le pouvoir russe. A 50km de Kiev, la ville de Borodianka a aussi été la cible de bombardements. Dans le sud du pays, les forces russes semblent aussi progresser sur les rives de la mer d’Azov (qu’ils ont fermée, bloquant tout accès, ainsi que vers la Mer Noire).

Une condamnation par la Cour pénale internationale (CPI)?

Les bombardements russes visent aussi des civils (non militaires). Le gouvernement ukrainien a donc saisi (fait appel à) la Cour internationale de justice (CIJ). Cette cour de justice a été créée en 2002 pour juger les pires atrocités dans le monde. Elle va se réunir les 7 et 8 mars. Et le procureur de la CPI a déclaré lundi qu’il était convaincu « qu’il existe une base raisonnable pour croire que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés ont été commis en Ukraine». Autrement dit, on va étudier, enquêter, pour voir si les actes de l’armée russe en Ukraine pourront être jugés.

Un million de personnes déplacées

Depuis le début de l’invasion russe le 24 février, un million de personnes ont été déplacées en Ukraine même. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR), plus de 677 000 sont parties vers les pays voisins. Et ceux-ci ont jusqu’à présent tous gardé leurs frontières ouvertes.

La Banque mondiale a annoncé une aide d’urgence de trois milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) pour l’Ukraine, dont au moins 350 millions pourraient être débloqués dès cette semaine.

La Belgique soutient l’Ukraine en envoyant du matériel. Elle envoie à présent 300 militaires chargés de défendre le territoire de l’OTAN (alliance militaire et politique à laquelle appartient notre pays et qui en compte 29 autres). Ils se rendront en Roumanie.

Aujourd’hui, l’Assemblée générale de l’ONU (Organisations des Nations unies, chargée de défendre la paix dans le monde) est appelée à voter un projet de résolution destiné à condamner la Russie pour l’invasion de l’Ukraine et lui demander un retrait « immédiat » de ses troupes.