Né au milieu des années 2000, le « blue monday » qui a lieu tous les troisièmes lundis du mois de janvier, est, depuis son invention, désigné comme le jour le plus déprimant de l’année. Et tous les ans, des tas d’articles sortent pour expliquer comment survivre à cette terrible journée. Ce jour a été déterminé grâce à un calcul complexe mis au point par le psychologue Cliff Arnall, qui prend en compte la météo, le manque de lumière, le niveau de motivation, le salaire, le temps écoulé depuis les fêtes…

Pure invention

Sauf que le « blue monday » est une invention qui ne repose sur aucune donnée scientifique: rien ne prouve qu’on est plus déprimé à cette date de l’année et le calcul est très loin de convaincre les experts. Pire, la journée aurait en fait été créée pour pousser les consommateurs à acheter. C’est Cliff Arnall lui-même qui a fini par dénoncer cette supercherie.

Le psychologue a révélé avoir été payé par une agence de voyages anglaise pour tenter de savoir à quelle période de l’année les consommateurs étaient les plus susceptibles de prendre des vacances afin d’augmenter leurs ventes de séjours à l’étranger.

L’homme s’est alors basé sur divers témoignages pour apporter une réponse à l’agence de voyages. Le « blue monday » est ainsi né. Et aujourd’hui, on constate que le simple fait de décrire cette journée comme le jour le plus déprimant de l’année peut en effet rendre les gens plus déprimés et ainsi les pousser à organiser leurs prochaines vacances…

D’autres journées «commerciales»

Le « blue monday » n’est pas le seul exemple de journée qui a été inventée pour vendre. Ainsi, la journée mondiale du « merci » du 11 janvier aurait, elle, était inventée par des vendeurs de cartes postales. La fête des pères aussi aurait pour origine une opération commerciale… Créée cette fois dans les années 1950, pour vendre davantage de briquets. De quoi prendre ces fameuses journées avec un peu de recul et ne pas se laisser embobiner par les experts de la vente!