En 2004, la Pologne est entrée dans l’Union européenne. Aujourd’hui, ses relations avec l’union de 27 pays d’Europe sont tendues.

Le PiS en 2015

Les problèmes ont commencé en 2015, quand le parti Droit et Justice, PiS, a été élu. Ce parti a régulièrement des idées qui entrent en opposition avec les valeurs et les règles européennes. Il prend donc des décisions, adopte des lois et prend des mesures qui ne sont pas dans l’esprit européen. Cela concerne les droits des femmes, des homosexuels, l’immigration (arrivée de personnes étrangères dans le pays), l’environnement, la liberté de la presse…

Plusieurs fois, les institutions européennes ont réagi pour pointer du doigt et condamner ces politiques polonaises. Le Parlement européen, la Commission européenne ou la Cour européenne de justice ont demandé des changements, menaçant même parfois ce pays de sanctions économiques.

Le droit le plus fort?

Le 8 octobre, la Cour constitutionnelle polonaise a décidé que, désormais, le droit polonais primerait sur le droit européen. Autrement dit, les lois polonaises ne doivent plus respecter les directives (lois) européennes. Elles ont une plus grande valeur. La Cour estime que, sinon, la Pologne n’est pas libre.

Normalement, le droit européen prime sur le droit national. C’est un principe de base que tous les pays doivent accepter pour faire partie de l’UE. Sans cela, chaque pays fait tout ce qu’il veut et il n’y a pas de règles communes… donc plus d’Union.

Certains craignent que cette décision de la Cour constitutionnelle soit un premier pas vers un «Polexit»: que la Pologne quitte l’Union européenne, comme la Grande-Bretagne l’a fait avec son Brexit.

Le 10 octobre, des dizaines de milliers de Polonais ont manifesté à Varsovie, la capitale, et dans plus de 1000 villes et villages du pays. Ils ont montré leur attachement à l’UE.