L’histoire du monde et de ses pays s’est construite en grande partie sur les conquêtes, les guerres, les occupations et les colonisations. Les autochtones, aussi appelés indigènes, sont les descendants des personnes qui habitaient dans ces territoires avant que des populations venues d’ailleurs arrivent et deviennent plus nombreuses que les populations d’origine. Les autochtones représentent environ 350 millions de personnes réparties dans environ 70 pays.

Des droits non respectés

C’est le cas, par exemple, en Australie et au Canada. Et les autochtones, toujours présents dans ces pays mais minoritaires, n’ont pas toujours eu les mêmes droits que les autres habitants. Pendant longtemps, leur culture (la façon dont ils vivent), leur langue, leurs traditions n’étaient pas respectées. C’était encore le cas, il n’y a pas si longtemps que ça, et ça l’est toujours dans certaines parties du globe.

Les gouvernements ont volé leurs terres, leurs ressources (ce qui leur permet de vivre). Beaucoup ont été assassinés ou sont morts de maladies auxquelles ils n’avaient jamais été exposés et contre lesquelles ils n’étaient pas armés, importées par les Européens. De très nombreux enfants issus de ces populations ont été enlevés à leurs familles et placés de force dans des pensionnats pour les obliger à renoncer à leur culture… et à apprendre celle des nouveaux arrivants. Des milliers d’entre eux sont morts.

Vers le changement

Il a fallu de longues années pour qu’on reconnaisse enfin à ces populations autochtones des droits. Et le travail n’est pas encore fini. Ce n’est que depuis 2002 que les autochtones sont représentés équitablement (de façon égale aux autres pays) à l’ONU (Organisation des Nations unies chargée de défendre la paix et la sécurité dans le monde). Il est maintenant venu le temps des réparations, au Canada comme en Australie.

En 2019, le Canada s’est vu ordonner par le Tribunal canadien des droits de la personne de verser des indemnisations (argent donné en réparation) pour un montant de 40 000 euros à chacun des milliers d’enfants qui avaient été retirés après 2006 à leurs parents et placés dans le système de protection de l’enfance. C’est cette décision qui a certainement encouragé le Premier ministre Justin Trudeau (chef du gouvernement canadien) à reconnaître les torts causés aux autochtones en instaurant la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Dorénavant, tous les ans, le 30 septembre sera un jour férié.

En Australie, ce mercredi 29 septembre, le gouvernement a rendu à ses propriétaires autochtones (la tribu aborigène Kuku Yalanji) la forêt tropicale de Daintree, la plus vieille forêt du monde. Cette décision a été prise dans le cadre du processus de réconciliation entre les communautés. Pour l’instant, le gouvernement australien a déjà restitué (rendu) 3,8 millions d’hectares de terres situées à Cap York aux indigènes. Le combat ne s’arrête pas pour autant et de nombreux pays doivent encore évoluer sur ce sujet compliqué de l’histoire.