Quand David Aguilar est né, il y a 22 ans, il n’avait qu’un bras complet. Du côté droit, il lui manquait l’avant-bras et forcément, la main. À 5 ans, il a découvert les Lego et quatre ans plus tard, à 9 ans seulement, il a construit une première prothèse («faux avant-bras») avec les petites briques colorées!

En grandissant, David a continué à imaginer, améliorer et créer de nouvelles versions de sa prothèse. Comme ses copains se moquaient de lui à l’école, il passait énormément de temps à jouer seul, à imaginer, créer, construire…

À 17 ans, il met au point une prothèse tellement précise et solide qu’il parvient à faire des pompages, avec les deux bras… toujours avec des pièces de Lego! Aujourd’hui, il en est à la cinquième version de sa prothèse, avec des barres bleues qui servent de doigts, qu’il peut bouger.

Des prothèses pour d’autres

David attire l’attention. On parle de lui dans les médias (TV, magazines, journaux, sites Internet…). Alors qu’il est encore étudiant, il publie un livre, donne des conférences (il parle devant un public) sur la motivation, il participe à une émission Lego Masters et est même invité par la NASA pour parler d’innovation. Il crée sa chaîne YouTube où il s’appelle «Hand Solo», ce qui fait référence à Han Solo, personnage de Star Wars (hand veut dire main en anglais).

Il y a quelques mois, une dame qui vient du Kazakhstan (Asie) lui écrit car son fils de 8 ans, Beknur, est né sans bras. Les prothèses qu’on lui propose sont trop grandes et trop lourdes. Fin août, le petit garçon et sa mère se rendent en Andorre (entre la France et l’Espagne), pour essayer une prothèse que David lui a construite. Légère, la prothèse se termine par une pince que Beknur contrôle grâce une corde reliée à son pied gauche. «Maintenant, je peux attraper des choses, ce que je ne pouvais pas faire avant», raconte le petit garçon, qui peut maintenant lancer une balle ou utiliser un petit ordinateur.

David, de son côté, imagine la suite: «Si je l’ai fait pour Beknur, pourquoi pas pour un garçon ou une fille à qui il manque une jambe?» Impressionnant, non?