Cela faisait sept ans que l’on n’avait plus eu de rapport du GIEC. Ce nouveau rapport, publié le 8 août, affirme que l’humanité est «indiscutablement» responsable des dérèglements climatiques et n’a d’autre choix que de réduire drastiquement (radicalement) les émissions de gaz à effet de serre, si elle veut en limiter les dégâts.

Un réchauffement plus rapide

Ce rapport envisage le futur du climat sur base de cinq scénarios, en fonction de l’évolution des émissions de gaz à effet de serre (voir encadré En savoir plus).

Si l’on regarde le scénario le plus volontariste, avec donc une forte réduction des émissions de CO2 , pour atteindre la neutralité carbone aux alentours de 2050… cela limiterait le réchauffement à +1,6°C à la moitié du siècle et à +1,4°C sur le long terme.

Ce scénario permettrait de respecter les objectifs de l’Accord de Paris (premier accord universel sur le climat) qui voulait contenir le réchauffement bien en deçà de 2°C pour 2100, et si possible à 1,5°C.

Or, le nouveau rapport du GIEC montre que le climat change plus vite qu’on le craignait. Le réchauffement de la planète pourrait atteindre le seuil de +1,5°C autour de 2030, dix ans plus tôt qu’estimé, menaçant de nouveaux désastres «sans précédent» l’humanité, déjà frappée par des canicules et inondations en série.

Du 1er au 12 novembre 2021, ce sera la COP26 (conférence mondiale sur le climat) à Glasgow (Écosse).

«C’est à nous d’être courageux et de prendre des décisions basées sur les preuves scientifiques», a plaidé de son côté Greta Thunberg. Que feront les décideurs politiques? Vont-ils réagir fort et vite ?

En savoir plus

On l’appelle CO2 , il porte aussi le nom de gaz carbonique. Ce gaz est souvent montré du doigt dans l’actualité car il est un des responsables du réchauffement du climat. Quand on parle comme un chimiste, «CO2 » se lit dioxyde de carbone: di veut dire deux, oxy vient d’oxygène et carbone (c’est une matière que l’on trouve partout sur Terre).

Contenir le réchauffement passera par une réduction drastique des émissions de CO dit le GIEC. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour y arriver, les émissions mondiales doivent baisser de moitié d’ici 2030.