Depuis 2010, certaines villes ont petit à petit intégré plus franchement la nature. On voit apparaître des murs et des toits végétalisés. L’idée est de faire baisser la température de plusieurs degrés mais aussi de préserver la biodiversité (la variété des espèces) et bien sûr d’améliorer le bien-être des habitants.

À New York (États-Unis), par exemple, sur trois toits de buildings, certains ont créé une ferme d’une superficie totale de plus de 22 000 m2 où sont cultivées plus de 45 tonnes (soit 45 000 kg) de produits bio par an. Cultiver sur un toit est une démarche exigeante car il faut isoler le toit, y faire venir la terre, respecter un poids maximal… et bien irriguer! Mais cette végétalisation permet de lutter contre la chaleur. Par ailleurs, de plus en plus en villes sont soucieuses de produire elles-mêmes leur nourriture (en Belgique aussi!).

Planter des arbres

À Milan (Italie), 20 000 plantes et arbres ont été répartis sur deux immeubles. On appelle le lieu: «La forêt verticale». Sur chaque balcon poussent des dizaines de plantes ou d’arbres : cerisiers, pommiers, oliviers, hêtres…. L’idée est aussi d’aider à la dépollution de l’air dans la ville. Mais le poids de la végétation est tel qu’il a fallu renforcer les immeubles avec de l’acier et toute la mise en œuvre a été très coûteuse en énergie. De plus, le coût de ces appartements est très élevé. Cela fait dire à certains, que ce projet est une prouesse technique mais qu’il est aussi un peu tape à l’œil.

Corridors verts à Medellin

Une trentaine de routes de la ville de Medellin (Colombie) ont été transformées en «corridors verts» arborés et fleuris. Un réseau vert a été créé, reprenant les espaces verts déjà existants, des parcs, des pelouses, des jardins privés. Cela a permis de faire baisser la température de 2°C, d’aider à purifier l’air, de faire revenir abeilles et oiseaux, d’impliquer les habitants, de créer des emplois de jardiniers!

Jungle sur les immeubles de Chengdu en Chine

À Chengdu au sud-ouest de la Chine, juste au-dessus d’une autoroute qui compte deux fois quatre voies, huit immeubles ont été végétalisés avec des plantes luxuriantes sur les terrasses des appartements. Le projet est impressionnant, il améliore la qualité de l’air mais selon des locataires, il y aurait une forte présence de moustiques.

L’effet de serre et le zéro carbone?

L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet à la Terre de retenir la chaleur solaire dans l’atmosphère. Sans cela, la planète afficherait une température de – 18 °C! L’être humain, par son activité, a déréglé ce phénomène naturel en produisant davantage de gaz à effet de serre (GES).

L’Accord de Paris a été le premier accord international utilisant la notion de neutralité carbone à l’échelle mondiale. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour y arriver, les émissions mondiales doivent baisser de moitié d’ici 2030.

Le zéro carbone? On l’appelle CO2, il porte aussi le nom de gaz carbonique. Sa quantité dans l’air ne cesse d’augmenter depuis le milieu du 19e siècle (les années 1800, la révolution industrielle). On parle donc de «neutralité carbone» (zéro carbone) comme un objectif à atteindre. Cela veut dire un équilibre quasiment parfait entre les GES que l’on rejette dans l’atmosphère, et ceux qui sont absorbés (retenus) par la nature (les feuilles se servent de l’énergie solaire pour changer l’eau et le CO2 en glucose, tout en rejetant de l’oxygène). Cela réduirait grandement notre impact sur le réchauffement climatique.