Les élèves de 4-5-6e de l’école communale de Virelles (Chimay, Hainaut) ont réalisé tout un projet sur les stéréotypes de genre. Qu’est-ce que c’est? «C’est lorsqu’on attribue une chose aux garçons et une autre chose aux filles, explique Emma. Par exemple, quand on dit que le rose est réservé aux filles et le bleu aux garçons.»

C’est donc une croyance qui veut que l’on réduise les hommes et les femmes à des comportements et des habitudes distinctes (différentes). En quoi est-ce un problème? Chloé répond: «Parce que tout le monde doit pouvoir faire ce qu’il veut! ». Un garçon peut évidemment aimer les voitures et le bleu. Ce qui est négatif, c’est de croire que tous les garçons doivent aimer les voitures et le bleu. C’est donc de mettre tout le monde dans le même panier.

Les pubs d’hier à aujourd’hui

Les stéréotypes de genre, les élèves les ont traqués dans la publicité. «Où ils sont très nombreux», insiste Madame Caroline. «Le projet s’est déroulé en différentes étapes, explique Monsieur Anthony. Après avoir analysé des affiches publicitaires, d’hier à aujourd’hui, nous avons conçu des affiches détournées des stéréotypes de genre ». Pour ce faire, les élèves, répartis en petits groupes, ont été aidés par Valérie, une graphiste professionnelle. «C’était un vrai travail d’équipe », se réjouit Madame Caroline.

En résulte une campagne d’affichage qui fait réfléchir. Ugo, Jamie-Lee et Lukas ont travaillé sur le football féminin. Sur leur affiche, on voit la jambe d’un garçon qui joue au foot avec des chaussures à talon. On peut y lire «Le foot se conjugue au féminin». Ce n’est pas Juliette, footballeuse depuis un an, qui dira le contraire.

Sur une autre affiche, on voit un garçon jouer aux Barbie ou encore, un esthéticien (et non une esthéticienne) en plein travail. Portés sur le numérique, les élèves ont aussi réalisé des vidéos explicatives et publié un article sur le blog de leur classe.

Le projet leur a permis de développer leur esprit critique (se poser des questions). Que faut-il en retenir? «Que chacun a le droit de rester comme il est, il ne doit pas changer pour plaire aux autres », conclut Chloé.

 

LES AFFICHES RÉALISÉES PAR LES ÉLÈVES