Hong Kong a une histoire un peu particulière puisque, durant 155 ans, ce territoire a été la propriété des Anglais. Ce n’est qu’en 1997 qu’il a été rendu à la Chine. À ce moment-là, il a été convenu que Hong Kong jouirait d’une semi-autonomie (qu’elle aurait en partie la liberté de décider de son sort). Il est prévu que cette liberté soit respectée jusqu’en 2047.

En réalité, la Chine, elle, ne veut pas attendre cette date pour changer Hong Kong. Alors, elle fait passer des lois qui réduisent la liberté des habitants.

La résistance à Hong Kong

Depuis des années, des scènes de violence augmentent dans ce territoire au sud-est de la Chine. Beaucoup de Hongkongais redoutent un déploiement de l’armée chinoise.

Il y a un an, Pékin a imposé une loi draconienne sur la sécurité nationale. C’est au nom de cette loi qu’un comité de censure a été créé. Il a le pouvoir d’interdire tout film pouvant constituer une atteinte à la sécurité nationale.

C’est aussi en vertu de cette loi qu’un premier procès s’est ouvert cette semaine. Il juge Tong Ying-kit, un étudiant de 24 ans. Il a été le premier citoyen hongkongais à se faire arrêter et inculper en raison de la LSN (loi sur la sécurité nationale). Le jour où la nouvelle avait été annoncée, ce jeune homme à moto avait foncé vers un groupe de policiers en laissant flotter derrière lui une grande banderole noire proclamant : «Libérer Hongkong, révolution de notre temps». Ce jeune risque la prison à perpétuité (pour toujours).

Des anniversaires qui comptent

Le procès de ce manifestant a une signification très symbolique, car on approche du 1er juillet… date anniversaire de cette loi sur la sécurité nationale mais aussi 24e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine (1997) et 100e anniversaire du Parti communiste chinois (Hong Kong est capitaliste, pas communiste).

Un journal supprimé

Cette semaine, un journal a aussi fait les frais de cette loi sur la sécurité nationale. L’Apple Daily était trop critique à l’égard de la Chine. Son rédacteur en chef, son directeur général et trois autres personnes ont été arrêtés et sont depuis détenus. Ils encourent la prison à vie. L’argent du journal a été bloqué, ce qui empêche le média de poursuivre ses activités. La dernière édition a été tirée à un million d’exemplaires pour 7,5 millions d’habitants. La presse libre semble bien vouée à disparaître à Hong Kong.

Et le pouvoir à Hong Kong ?

Les Hongkongais pouvaient élire élire la personne qui était à la tête de leur gouvernement. Mais depuis 2017, ils doivent choisir entre deux ou trois candidats que la Chine a sélectionnés elle-même. Les habitants ont protesté, accusé les autorités chinoises de vouloir limiter leurs libertés. Mais Pékin n’a pas plié. En novembre dernier, l’ensemble des députés pro-démocratie du Parlement de Hong Kong ont démissionné.