Au refuge Save Me (Sauve-moi, en anglais) à Sprimont (province de Liège), on vient en aide aux chats en difficulté sur le plan de la santé, et qui ont, la plupart du temps, été abandonnés. Chats non sevrés (trop petits pour vivre seuls), malades ou blessés, non stérilisés, sont recueillis par le refuge et confiés à des familles d’accueil le temps de leur convalescence (le temps qu’ils soient à nouveau en bonne santé) avant d’être adoptés. Il y en a une dizaine au refuge.

Tiffany est bénévole chez Save Me et famille d’accueil avec son compagnon depuis 2 ans et demi. Chaque année, environ 300 chats sont pris en charge par le refuge.

Comment ça fonctionne?

«Pour être famille d’accueil, il faut disposer d’une pièce séparée, bien aérée, avec de la lumière naturelle, et d’un véhicule en cas d’urgence vétérinaire. Avoir un ou des animaux peut aussi être un avantage pour la sociabilisation des chats qu’on accueille chez soi. Il faut s’y connaître un peu dans les soins aux animaux mais nous sommes accompagnés par les gens de Save Me tout au long du processus.» nous explique Tiffany.

Contrairement aux refuges classiques, les familles d’accueil permettent aux animaux en détresse de reprendre du poil de la bête dans un environnement agréable, plutôt que dans des cages. Lorsque les animaux sont à nouveau en bonne santé et prêts à partir, ils sont proposés à l’adoption.

Une sélection rigoureuse

Pour adopter un chaton ou un chat, il faut répondre à certains critères qui diffèrent selon l’animal. « On recherche toujours le bien-être de l’animal avant tout. C’est pour ça qu’on sélectionne les profils. On privilégie les doubles adoptions pour les chatons (en adopter deux d’une même portée) et les personnes qui ont déjà été chez nous sont prioritaires. Parfois, on demande que les futures familles aient des enfants, des animaux… On évite aussi de confier des chatons à des personnes plus âgées qui risqueraient de partir avant leur animal.»

Le refuge Save Me fonctionne principalement grâce aux dons. Certaines opérations coûtent beaucoup d’argent. L’année dernière, 40 000 euros ont été nécessaires pour couvrir les frais de vétérinaire.

Pour l’instant, Tiffany accueille deux chatons: Margaret et Georges, qui ont été trouvés dans un compost, et Bloom, un chat adulte. Dans peu de temps, les petits partiront rejoindre leur nouveau foyer. Une étape jamais facile pour les familles d’accueil qui les ont choyés et aimés… «Presque toutes les familles d’accueil gardent au moins un chat. J’ai beaucoup pleuré lorsque la première portée que j’accueillais est partie. Mais on s’habitue et puis surtout, on sait que c’est pour un mieux et qu’ils seront bien là où ils vont.»

Une loi pas toujours respectée

Cela arrive très souvent et pourtant, en Wallonie, il est strictement interdit de donner ou de vendre des chats sans autorisation préalable. «Il y a tellement de chats dans les refuges et associations! Ne prenez pas de chatons à donner…» conseille Tiffany.

En cas de portée accidentelle, une demande d’agrément doit être faite auprès du service wallon du bien-être animal. La stérilisation (intervention pour empêcher la reproduction) est aussi obligatoire. «Il y a trop de chats à l’extérieur qui vivent dans de mauvaises conditions, qui souffrent, ne mangent pas à leur faim… La stérilisation, c’est vraiment le plus important et c’est d’ailleurs l’une de nos principales missions!»