L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde. Certaines marques veulent cependant changer les choses en proposant une mode plus respectueuse de l’environnement grâce, notamment, aux vêtements consignés.

Aussi vite acheté, aussi vite… jeté

Le saviez-vous? Dans les années 2000, arrive une nouvelle manière de concevoir la mode: la fast fashion (mode rapide). Certaines marques proposent des vêtements à petit prix, souvent de moins bonne qualité, et les collections changent très souvent. Résultat? On achète un vêtement qui finira à la poubelle après seulement cinq utilisations en moyenne. Le souci est que fabriquer des vêtements demande une très grande quantité de matières premières: il faut, par exemple, environ 7 500 litres d’eau pour fabriquer un jean! Pour lutter contre ce gaspillage de matières premières, des marques ont décidé de se lancer dans la «consigne» de vêtements et de chaussures.

Le principe? Tel une bouteille en verre, consignée, le vêtement ou la paire de chaussures est renvoyé en fin de vie à la marque, pour être recyclé, en échange de quoi le client récupère sa consigne, payée lors de l’achat.

Économie circulaire

En 2019, la marque française 1083 a créé le premier «jean infini», 100% recyclé et recyclable. Vendu entre 119 et 129 euros, le prix comprend une consigne de 20 euros. Lorsque le client renvoie le jean dont il n’a plus l’utilité, il récupère ses 20 euros de consigne. Le jean, lui, est broyé afin d’être retransformé en fils qui sont ensuite réutilisés pour fabriquer un nouveau jean. Tout le monde est gagnant, surtout l’environnement. Et ce n’est pas tout! Les fils utilisés au départ sont issus des déchets en plastique retrouvés en mer. Fabriquer un produit en pensant à l’ensemble de son cycle de vie, du début à la fin, en pensant aussi à l’après, c’est ce qu’on appelle l’économie circulaire. Rien ne se perd, on se sert des déchets comme d’une matière première. De la sorte, on réduit la consommation et le gaspillage de matières premières et des ressources d’énergie non renouvelables.

En Belgique, il n’existe pas encore de vêtements «consignés» à proprement parler. Mais de plus en plus de marques développent tout de même des concepts qui vont vers plus de durabilité pour offrir une mode moins néfaste pour l’environnement.