1.Les faits

Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine explose. L’accident est la conséquence d’une série d’erreurs humaines.

L’explosion est énorme. Une centrale nucléaire fabrique de l’électricité avec de l’uranium (une matière que l’on trouve dans le sol). Durant 10 jours, cet uranium a brûlé, formant un épais nuage autour de la centrale. Ces fumées ont rejeté des éléments radioactifs, toxiques pour l’homme et la nature. Ils ont contaminé une bonne partie de l’Europe, mais surtout l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie.

2.Le silence des autorités

En 1986, l’Ukraine faisait partie de l’URSS (grand pays qui comprenait notamment la Russie). Les autorités de l’URSS ont mis trois jours à reconnaître l’ampleur de la catastrophe. La population et la nature n’ont pas été convenablement protégées.

Les matières radioactives ont eu le temps d’irradier les gens et la nature environnante, dont les nappes phréatiques (réserves d’eau dans le sol). Lorsque quelqu’un a été en contact avec de fortes radiations, il peut développer des maladies et mourir.

L’évacuation des milliers de personnes vivant dans un rayon de 30 km autour de la centrale n‘a débuté que le lendemain de l’explosion, alors que 70% des matières radioactives projetées dans l’air sont déjà retombées.

3.Le triste sort des liquidateurs

Pour combattre les différents incendies de la centrale puis sécuriser et assainir la zone, des pompiers, des militaires, des policiers etc. sont réquisitionnés. On les appelle les «liquidateurs». Selon les chiffres, 600 000 travailleurs ont ainsi été envoyés sur place de 1986 à 1991, sans véritable protection. Nombre d’entre eux en mourront.

Pour retenir les produits radioactifs toujours présents dans le réacteur endommagé, les ingénieurs soviétiques ont imaginé la construction d’un sarcophage: une sorte de couvercle de béton permettant de recouvrir le réacteur. Ce sarcophage avait une durée de vie de 20 ans. Ce n’est pourtant qu’en 2016, soit 30 ans après la catastrophe, qu’une nouvelle arche est posée sur l’ensemble, pour stopper les émissions radioactives. Et il faudra attendre 2019 pour qu’elle soit totalement équipée.

Après la catastrophe, la centrale nucléaire a continué à fonctionner. Ce n’est que fin 2000 qu’elle a été définitivement fermée.

Le dôme qui recouvre désormais le réacteur qui a explosé il y a 35 ans.

4.Un bilan toujours incertain

Le bilan de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl va de 50 morts à… des centaines de milliers de victimes, selon les sources. Il est très difficile à déterminer.

Il est néanmoins certain des gens ont souffert et sont morts de maladies provoquées par les radiations. Beaucoup d’enfants ont eu des cancers ou sont nés avec des malformations parce que leurs parents ont été exposés à l’action de la radioactivité.

Les conséquences de la catastrophe sur la population seront encore analysées pendant de nombreuses années avant d’arriver à fixer un bilan «définitif».

Aujourd’hui encore, la radioactivité dans la région contaminée autour de Tchernobyl reste élevée. Et des personnes y vivent encore…

5.Une forêt rouge

Dans une zone de dix kilomètres autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl, la végétation est rapidement morte après l’explosion, suite aux radiations.

Après leur mort, les pins on prit une couleur spéciale. On a alors appelé la zone «forêt rouge». Celle-ci a été rasée. Les forêts de pins ont été remplacées par des forêts de bouleaux, qui seraient plus résistants aux radiations.

Cette zone reste néanmoins l’une des zones les plus contaminées dans le monde.

Une photo de la centrale, quelques jours après l’explosion.