L’île du Groenland est un territoire autonome (qui a ses propres lois) situé au pôle Nord et rattaché au Danemark. Le pays dispose de ressources naturelles qui intéressent beaucoup les grandes puissances (les pays avec le plus de pouvoir), et notamment de l’uranium (métal utilisé dans l’énergie nucléaire) dans ses sols. En été 2019, l’ex-président américain Donald Trump voulait d’ailleurs acheter le pays! Si le Groenland a décliné cette drôle de proposition, le gouvernement cherche toutefois des investissements étrangers. Cela permettrait au pays d’avoir une économie assez forte pour obtenir sa totale indépendance (le droit de décider librement de son sort, sans plus de lien avec le Danemark). Mais tous les partis ne sont pas d’accord sur la manière d’attirer les investisseurs…

Creusera ou pas?

Le plus grand parti du pays, au pouvoir depuis 1979, voulait autoriser l’extraction d’uranium car cela rapporterait beaucoup d’argent. Mais le Parti écologiste s’y oppose fermement car l’extraction d’uranium est polluante et pourrait avoir de graves conséquences sur l’environnement. Entre autres à cause des déchets radioactifs (qui émettent des rayons dangereux) que cela engendre.

Ce mardi, les citoyens étaient invités à voter pour leur nouveau Parlement et donc, d’une certaine manière, à choisir s’ils veulent ou non permettre qu’on exploite les sols.

C’est finalement le parti des écologistes qui a remporté ces élections avec 36,6% des voix. Mais n’ayant pas de majorité absolue, le parti sera obligé de s’allier avec un autre pour gouverner le pays. «Le message des électeurs est très clair: ils ne sacrifieront pas l’environnement au service de l’économie» a souligné un spécialiste du Groenland.

Le parti écologiste devrait donc empêcher l’extraction d’uranium. Surtout, ils ont promis que le pays rejoindrait l’accord de Paris pour le climat. Une bonne nouvelle pour l’environnement!

En attendant le résultat de ces élections très attendues, voici 5 choses à savoir sur la plus grande île du monde.

5 choses à savoir sur le Groenland

1.«Terre verte»

Groenland signifie «terre verte», grøn land» en danois. Le pays fut baptisé de ce nom par Erik le Rouge, chef viking qui arriva dans l’extrême-sud de l’île à la fin du 10e siècle. Pourquoi? Nul ne le sait vraiment! Ce qui certain par contre, c’est que le Groenland est bien plus blanc que vert… L’île est recouverte à 85% de glace. Elle est habitée depusi 4 500 ans par différentes communautés inuites.

Il y a 300 ans, les Danois redécouvrent l’île et font du Groenland une colonie (un pays occupé par un autre qui le dirige et en tire profit). En 1953, il devient une communauté du Danemark. Il acquiert son autonomie en 1979 mais dépend encore financièrement (a besoin de l’argent) du Danemark.

L’île compte environ 56 000 habitants, 90% d’entre eux sont des Inuits.

2.Des minéraux à la pelle

On l’a dit, le Groenland dispose de nombreuses ressources naturelles très enviées par les autres pays. En effet, dans le sol, on trouve de l’or, des rubis, de l’uranium… On pense aussi que le pays cache des réserves de gaz et de pétrole, mais aucune découverte n’a encore été faite à ce jour.

Entouré par l’océan arctique et antarctique, le Groenland tient une place privilégiée pour la pêche! On y trouve aussi de la cryolite, une pierre rare utilisée pour fabriquer l’aluminium.

Enfin, sous les glaciers se trouve une «farine rocheuse» (issue des pierres) riche en minéraux qui pourrait servir d’engrais pour les sols très secs d’Afrique ou d’Amérique du Sud.

3. Un réchauffement plus rapide qu’ailleurs

Le Groenland est situé dans une région qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète! Les glaces y fondent très rapidement. Si toute cette masse de glace fondait (c’est la deuxième plus grosse au monde derrière l’Antarctique), le niveau des océans augmenterait de 7 mètres selon les scientifiques. De nombreux pays se retrouveraient alors sous l’eau…

4.Des moyens de transport inhabituels

Vous ne trouverez ni train, n tram au Groenland. Et pour circuler en voiture, ce ne sera pas beaucoup plus facile, il n’existe que très peu de routes. Pour voyager dans le pays, on utilise donc l’hélicoptère, l’avion ou le bateau.

5.Le covid n’y a (presque) pas sa place

On en rêve tous, le Groenland peut lu, s’en vanter, le coronavirus est quasi inexistant chez eux. Depuis le début de la pandémie, seuls 31 cas ont été recensés et il n’y a eu aucun mort. Ce n’est pas très étonnant: l’île est pratiquement coupée du monde.

Dès l’annonce du premier cas il y a plus d’un an, la ville de Nuuk, capitale du Groenland a décidé d’interdire presque tous les voyages en avion à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. Si l’interdiction est maintenant levée, les touristes sont toujours obligés d’obtenir une autorisation pour entrer dans le pays, qui juge si la raison du déplacement est essentielle ou non.