La CSC (Confédération des Syndicats chrétiens) et la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique) sont deux organisations qui représentent les travailleurs et défendeurs leurs droits, ce sont des organisations syndicales.

Ce lundi, elles ont appelé à une grève, un arrêt de travail, sur tout le territoire belge.

La CGSLB (Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique), la troisième grande organisation syndicale belge, n’a pas appelé ses membres à participer à la grève générale.

Quel est le problème?

Tous les deux ans, on négocie ce qu’on appelle des accords interprofessionnels.

Ce sont des textes qui définissent les conditions de travail (horaire, salaire…) de tous les travailleurs du secteur privé (entreprises, associations ou organisations qui ne dépendent pas directement d’une autorité publique).

Pour décider de ces règles, deux groupes d’acteurs: les principaux représentants des patrons (dirigeants d’entreprises) et des syndicats. Ils composent ce que l’on appelle le Groupe des Dix. L’accord interprofessionnel 2021-2022, négocié depuis début janvier, pose actuellement problème.

Par exemple, les syndicats veulent des augmentations des salaires plus importantes que celles souhaitées par les employeurs, notamment dans les secteurs où la crise du coronavirus a eu peu ou pas d’impact.

Au cœur des débats, une loi fédérale de 1996 que les patrons veulent respecter et pour laquelle les syndicats veulent que l’on puisse appliquer des exceptions.

Le gouvernement à la barre?

Les syndicats et les patrons doivent normalement respecter un délai pour arriver à un accord. Celui-ci, fixé au 14 mars, est dépassé alors qu’aucun accord n’a été trouvé.

Le gouvernement fédéral va donc devoir se saisir du dossier. Il est prévu que le Premier ministre, Alexander De Croo, et le Ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, rencontrent rapidement les syndicats et les patrons afin de dresser un état de lieu de la situation et de voir s’il est possible, ou non, de relancer les négociations.

Une grève particulière

Bien que les accords interprofessionnels touchent au secteur privé, la CSC et la FGTB ont appelé à une journée d’action nationale touchant tous les secteurs.

La situation sanitaire impose une grève quelque peu particulière.

Par exemple, les grands rassemblements sont interdits et le travail ne doit absolument pas être impacté dans les hôpitaux. La mobilisation et la sensibilisation sont donc attendues via les réseaux sociaux.

Pour le reste, ce sont avant tout les transports publics qui sont perturbés par les actions ce lundi. Des actions sont également programmées en entreprises, les bureaux de postes sont majoritairement fermés et des actions sont attendues dans les supermarchés.