En Belgique, cela paraît complètement fou. C’est pourtant une triste réalité. Selon l’Unicef (organisation chargée de défendre les droits des enfants), il existe encore des dizaines de milliers d’enfants qui sont impliqués de manière directe ou indirecte dans des conflits armés dans le monde, dont des milliers d’ «enfants soldats».

Des filles et des garçons qui, au lieu d’aller à l’école et de profiter de leur vie de famille, sont obligés de s’engager au sein des forces armées de leur pays ou de groupes rebelles. Ils servent de combattants mais pas seulement. Tous ne sont pas armés, ils sont aussi engagés de force comme cuisiniers, espions, soigneurs, porteurs ou messagers.

Dans ces conflits, ces enfants sont blessés, maltraités, abusés sexuellement, parfois tués… Ils sont privés de tous leurs droits. Cela a de graves conséquences psychologiques et physiques sur eux et sur les adultes qu’ils deviennent ensuite. Même si certains s’engagent de leur propre volonté dans les forces armées car ils vivent dans une très grande pauvreté et n’ont pas d’autres choix, ils sont toujours des victimes. Aucun enfant dans le monde ne devrait subir ça. Cela fait partie de leurs droits: chaque enfant a le droit de grandir dans un environnement qui le protège de la maltraitance et de l’exploitation et a le droit de ne pas faire la guerre, ni de la subir.

À quand la fin?

Depuis plusieurs années, différentes associations, dont l’Unicef, luttent contre le phénomène des enfants soldats et militent pour que cesse enfin l’utilisation de mineurs (moins de 18 ans) dans les conflits armés. Ils tentent aussi de faire libérer les enfants qui ont été engagés de force et les aide ensuite à essayer de reprendre une vie normale. Des centaines de milliers d’enfants ont déjà été libérés de plus de 15 pays connaissant des conflits armés. Mais le combat continue.

Ce 12 février, comme chaque année depuis 2002, c’est la Journée mondiale des enfants soldats. L’occasion de sensibiliser (faire prendre conscience) le public à cette réalité et de mettre en place des actions pour lutter contre leur utilisation. Cette date n’a pas été choisie au hasard! Le 12 février 2002, l‘ONU (Organisation des Nations unies) interdisait officiellement à ses États membres d’utiliser des enfants-soldats et exigeait que l’âge minimum pour le recrutement obligatoire et la participation directe à un conflit armé soit de 18 ans.