Les sherpas sont particulièrement adaptés à leur environnement. Depuis des siècles, ils vivent à une altitude très élevée au Népal (un pays du sud de l’Asie). Pour pallier le manque d’oxygène dû à l’altitude, ils respirent plus rapidement. Ils sont donc plus endurants que nous.

«sherpa» désignait à l’origine un groupe ethnique. Mais de nos jours, ce mot évoque plus précisément les guides népalais de l’Himalaya ou les porteurs de montagne (personnes qui portent de lourdes charges lors des expéditions)..

Ces activités sont d’ailleurs devenues leur principale source de revenus. L’économie locale a délaissé l’agriculture (principalement la culture de la pomme de terre) au profit du secteur touristique.

L’escalade de la «Montagne sauvage»

K2 est la deuxième plus haute montagne de la planète (8 611 m) et le seul «8 000» qui n’avait encore jamais été gravi en hiver. C’est à présent chose faite! Dix alpinistes népalais viennent de réussir à gravir cette montagne soumise en hiver à des vents très violents pouvant atteindre les 200 km/h.

Une poignée d’expéditions avait déjà entrepris l’ascension du K2 en hiver. En vain.

Comment y sont-ils arrivés?

Ces 10 alpinistes népalais ont eu la bonne idée d’unir leur expérience. Ils ont agi en équipe, en restant solidaires. L’un d’eux a expliqué: ««Pour réussir une mission aussi importante que celle-ci, il vous faut une raison d’être.. S’il n’y avait eu qu’un but personnel, je ne pense pas que nous aurions réussi. Nous nous sommes unis autour d’un objectif commun. Les conditions météorologiques étaient vraiment, vraiment terribles. La température a atteint jusqu’à -65°C, il y avait des vents de la force d’un ouragan!».

Et cette réussite exceptionnelle montre clairement la valeur des sherpas, ces guides qui durant un siècle sont restés cantonnés au service des alpinistes étrangers.

De nos jours, ce sont eux qui ouvrent la route, tracent les itinéraires et guident les grimpeurs et cette reconnaissance a été saluée de toutes parts.

S’incliner et témoigner son respect

Certains ont bien exprimé des critiques, comme la star polonaise Adam Bielecki, un grimpeur connu pour avoir réalisé plusieurs premières ascensions hivernales de sommets de plus de 8000 m. Selon lui, «grimper avec de l’oxygène, c’est tricher!». Mais quand il a appris que les «dix» n’en avaient pas utilisé, Bielecki s’est incliné et leur a témoigné son «respect».