L’hindouisme est une des plus vieilles religions du monde. Il est né en Inde voici plus de 4 000 ans.

Kumbh Mela est un pèlerinage hindou organisé quatre fois tous les douze ans. Il a lieu, à tour de rôle, dans des villes saintes. Cette année, c’est à Haridwar dans l’Uttarakhand, un État au nord de l’Inde.

Le moment fort de ce pèlerinage est celui du bain dans un fleuve sacré. Cette fois, c’est dans le Gange qu’il aura lieu. Pour les croyants, cette plongée est un moyen de se laver des péchés (mauvaises actions).

Kumbh Mela signifie «fête de la cruche». On dit qu’autrefois les dieux et les démons se sont livrés bataille pour s’approprier la cruche contenant le nectar de l’immortalité (de la vie éternelle). Après 12 jours et 12 nuits de combats, des gouttes de nectar sont tombées dans les eaux de fleuves à quatre endroits, en Inde: à Allahabad, Nasik, Ujjain et Haridwar. Ils forment quatre lieux sacrés de l’hindouisme.

Pèlerinage et pandémie

Les autorités veulent éviter la propagation du virus. Les pèlerins doivent s’inscrire sur un site Internet pour pouvoir se baigner dans le Gange. Chaque personne se voit attribuer un temps spécifique pour visiter le ghat (les marches qui descendent dans le fleuve) et ne peut se baigner que pendant 15 minutes.

N’empêche, la distanciation reste compliquée. Mais pour l’Uttarakhand, le tourisme religieux est une source de revenus importante. D’autres pèlerinages, dont le célèbre Kanwar Yatra (dédié à Shiva), ont déjà été annulés ou très limités ces mois derniers. Kumbh Mela représente donc un espoir économique. Et certains de dire: «la plus grande vérité sur terre est la mort. À quoi bon vivre dans la peur?»