C’est à 9 ans qu’Anna a commencé à exprimer le désir d’aller dans une école en Angleterre. «Nous avons un peu du mal à identifier le point de départ de son désir si intense de vouloir vivre ce genre d’expérience, explique sa maman. Elle avait débuté des cours d’anglais lors d’un stage donné par une ancienne ASBL de la région. De là, elle s’est intéressée à la culture anglaise en général. Elle a depuis longtemps formulé avec ses mots l’intention de vivre une autre expérience de scolarité via un mode d’enseignement différent. Nous n’étions pas très ouverts à cette aventure de scolarité à l’étranger. Malgré tout, elle est jeune et puis ce type séjour représente un certain coût financier.Nous lui avons dit que, pour réaliser son rêve, elle devait nous prouver le vouloir réellement.»

Anna a 11 ans, elle terminera en juin sa 6e année primaire. Ses parents ont accepté qu’elle passe un trimestre en Angleterre. L’école anglaise qui pouvait l’accueillir avait suggéré que la fillette se renforce en langue. Anna a donc suivi des cours d’anglais en Belgique ainsi que 5 semaines de stage de langue en été mais à distance via des cours en ligne. Elle a finalement réussi les épreuves demandées par la procédure d’inscription de l’école.

Un trimestre en 1re année secondaire

Anna raconte: « Depuis que je suis petite, j’adore l’anglais. Je sais qu’en Angleterre, on porte l’uniforme à l’école et j’adore ça! J’ai aussi toujours aimé la musique en anglais.»

Au Royaume-Uni, l’école primaire s’organise sur 5 ans. Anna a donc passé le trimestre en première année secondaire. « Au début, c’était compliqué pour moi car il y avait des cours de technologie, d’art, d’artisanat… ce sont des cours que nous n’avons pas ici en primaire. Les élèves sont vraiment très polis. Et les enseignants sont vraiment très gentils. Ils sont à l’écoute des enfants. Si on a un problème, on peut leur dire et ils essayeront de trouver une solution. Dans la cour, comme c’était le secondaire, on ne jouait pas, on discutait plutôt. Comme il y avait le Covid, on devait rester dans notre groupe, notre bulle. Nous devions être masqués dans la cour mais pas en classe, pendant la leçon.»

Anna a vécu durant tout le trimestre dans l’école. «J’y restais aussi le week-end. Je ne suis sortie qu’une fois.»

La fillette a parfois trouvé le temps long . «Quand on a des activités, ça va. Mais sinon, c’est compliqué. Alors le soir, j’appelais ma famille et ça m’aidait.»

Était-ce des vacances?

«Ce n’était pas vraiment des vacances car je devais apprendre l’anglais et c’était compliqué. J’avais aussi des leçons. Et on a même eu des examens!»

Durant ses mois d’absence, son professeur a préparé une farde avec l’ensemble des feuilles réalisées en classe. Anna se réjouit d’expliquer son séjour aux élèves de sa classe. «Ils trouvaient ça quand même surprenant que je parte dans une école anglaise!»

 

Quelques particularités

«Le point qu’elle nous a régulièrement souligné, explique sa maman, c’est le fait d’avoir différents niveaux par matière scolaire. Par exemple, en math, il y avait 3 niveaux de difficulté. Il en était de même pour l’ensemble des cours. Ce qui permet de développer ses potentiels dans ses matières préférées et de ne pas se sentir obligé de suivre les plus forts alors qu’il nous faut plus de temps pour les cours où nous avons plus de difficultés. À notre grande surprise, ils n’ont que très peu de cours écrits à l’inverse de son école actuelle. Elle avait cours également tous les samedis matin.»