Le 10 décembre 1948, un texte important est écrit et adopté officiellement à l’ONU (Organisation des Nations unies, qui réunit presque tous les États du monde pour défendre la paix). Ce texte, c’est la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Chaque année, le 10 décembre, on se rappelle de ce texte, on insiste pour qu’il soit mieux appliqué, et on pense à celles et ceux dont les droits ne sont pas respectés.

Quels droits?

La Déclaration universelle des droits de l’homme dit que les humains ont tous le droit de penser ce qu’ils veulent, de parler, de circuler… Ils sont libres de choisir leur religion. Ils ont le droit de vivre et d’être en sécurité, d’être protégés de la torture. Ils ont droit à un niveau de vie suffisant (avoir de quoi manger, un logement…), à un travail mais aussi au repos et aux loisirs… Les êtres humains ont droit à l’éducation, à la culture, à la paix, etc.

Évidemment, certains droits sont un peu réduits, en ce moment, à cause de la pandémie de covid-19. Mais beaucoup de droits sont bafoués en permanence: des personnes sont menacées ou tuées à cause de leur religion, ou parce qu’elles ne suivent pas les règles religieuses de leur lieu de vie. Des gens sont arrêtés parce qu’ils n’ont pas les mêmes idées que ceux qui dirigent leur pays. Certaines personnes sont torturées (on les fait souffrir physiquement et moralement). Beaucoup sont en prison sans avoir la possibilité de se défendre devant un tribunal libre. La pauvreté et les guerres existent encore…

Une flamme d’espoir

Partout dans le monde, des gens défendent les droits humains. Ils se regroupent, par exemple au sein de la Ligue des droits de l’homme, Human Rights Watch ou Amnesty International.

Le 10 décembre au soir, vous pouvez allumer une bougie d’Amnesty International à votre fenêtre. C’est une petite flamme pour que chacun pense à ceux qui sont privés de liberté, de justice, de leurs droits… Une flamme d’espoir.

Un exemple inquiétant en Iran

Ahmad Reza Djalali a 49 ans. Ce médecin iranien vivait en Suède avec sa famille depuis plus de 10 ans. Spécialisé en médecine de catastrophe, il voyageait beaucoup et donnait même des cours en Belgique, à la VUB (université libre de Bruxelles, flamande).

En avril 2016, il était en voyage en Iran (Asie, golfe Persique) pour son travail. Il a été arrêté et accusé d’avoir donné des informations sur deux experts iraniens en matière nucléaire. Ces deux experts seraient morts à cause de lui. Ahmad Reza Djalali nie (dit que c’est faux)… mais, sous la torture, il finit par avouer. Il est condamné à mort lors d’un procès qui, selon Amnesty International, était inéquitable (injuste).

Le docteur Djalali dit que l’Iran le punit d’avoir refusé de faire de l’espionnage en Europe pour son pays.

Les voix sont nombreuses à demander à l’Iran de libérer le docteur, ou de le juger de manière juste. Ces derniers jours, des informations sur son exécution prochaine ont circulé. Mais on dit aussi que l’Iran pourrait vouloir échanger le professeur contre des Iraniens détenus à l’étranger.