Maxime Blieck a 20 ans. Dans le monde de la breakdance, elle est connue sous son nom de b-girl (danseuse de breakdance) : Madmax.

Ce 28 novembre, avec huit b-boys (danseurs) et sept autres b-girls, elle participera à la finale mondiale du Red Bull BC One. Elle tentera d’y remporter le titre de championne du monde.

Madmax fait aussi partie de la nouvelle équipe olympique belge de breakdance. Eh oui! En 2024, à Paris, la breakdance sera au programme olympique pour la première fois de l’histoire.

La b-girl belge Madmax s’est illustrée avec l’argent.

Nous avons appelé Maxime pour en savoir plus sur elle et sur son sport…

Maxime, quand as-tu commencé à faire de la breakdance?

Quand j’avais 14 ans. Je faisais du skateboard et je suis allée à un événement à Bruges, avec un ami. Il m’a montré un de ses copains qui faisait de la breakdance. Je trouvais ça chouette. Et puis, j’ai changé d’école et, dans le réfectoire, je suis tombée sur ce breaker. On a parlé et il m’a emmenée à la gare de Bruges, où j’ai commencé à m’entraîner avec son crew (son équipe). Ils fréquentaient aussi une école de danse, où je suis allée pendant un an. J’y ai rencontré d’autres personnes avec qui je me suis entraînée…

Comment peut-on définir la breakdance?

C’est une danse au sol, assez acrobatique, inspirée de nombreux autres styles de danses comme la capoeira (danse brésilienne). Mais ce qui est spécial, c’est qu’on fait un tas de mouvements au sol.

Qui a inventé les mouvements?

La breakdance est née dans les années 1970 dans le Bronx (un quartier de New York, aux États-Unis). Donc une bonne part nous vient de là. Mais il y a eu d’autres fondateurs, dans de nombreux pays. Et si la plupart des figures viennent des générations précédentes, on invente encore sans cesse.

Comment se passe une compétition?

Comme c’est un peu underground (en dehors des circuits officiels des sports classiques), il y a beaucoup de types de compétitions. Il y en a un contre un, deux contre deux, des battles (batailles) entre crews… Cette fois, en Autriche, ce sera du un contre un. Je devrai faire des «conversations» avec mes adversaires dans des batailles en deux rounds. Donc, on sera face à face, devant un jury, et on devra improviser l’une à la suite de l’autre. Je ne sais pas contre qui je vais danser, ni sur quelle musique.

Comment te prépares-tu?

Tout doit s’improviser au moment même, mais je dois être prête mentalement. Prévoir aussi comment je vais me présenter au jury, comment je vais exécuter mes figures pour que ce soit beau.

Il y a aussi un entraînement physique. Je dis souvent: «Entraîne-toi comme une athlète, danse comme une artiste». Donc je m’entraîne trois, quatre, cinq heures par jour. Bien sûr, je m’exerce à faire les figures et la danse, mais je travaille aussi mon physique pour éviter des blessures: courir, faire de la corde à sauter… Le travail physique représente 20 à 30% de mon entraînement. Tout le monde ne fait pas ça, chacun a sa manière, mais je trouve que c’est important parce que tu utilises beaucoup tes mains, tes pieds, tes muscles…

Quelles sont les qualités pour faire de la breakdance?

Certains sont plus forts dans les moves (mouvements), d’autres dans la danse elle-même, ou dans les freezes (figures statiques, figées), ou dans la manière de jouer avec la musique… Mais pour moi, l’important, c’est comment tu te présentes en tant qu’artiste. Et aussi de faire le moins de fautes possible.

Pour voir la compétition le 28 novembre à 20 h:

www.redbull.com/int-en/events/red-bull-bc-one-world-final-2020