Le 16 octobre, en France, un professeur d’histoire-géographie a été assassiné parce qu’il avait montré en classe des caricatures du prophète Mahomet. Une caricature, c’est un dessin humoristique où l’on exagère certains traits.

Samuel Paty a payé de sa vie le fait de montrer des caricatures de Mahomet, le père de l’islam, la religion des musulmans.

Ce professeur donnait un cours sur la liberté d’expression, c’est-à-dire le droit de dire ce que l’on pense, de l’écrire ou de le dessiner. Pour réfléchir sur ce sujet, l’enseignant a parlé aux élèves du journal Charlie Hebdo. Il leur a expliqué qu’en janvier 2015, 12 personnes dont plusieurs dessinateurs, ont été tuées car le journal avait publié des caricatures de Mahomet. Ce sont des terroristes islamistes qui ont agi, c’est-à-dire des personnes qui utilisent la violence et la terreur pour imposer leurs idées. Ces personnes n’ont pas supporté que l’on caricature le père de l’islam.

Le boycott des produits français

Plusieurs États arabes, notamment l’Arabie saoudite, ont fermement condamné l’assassinat du professeur, certains parlant même d’un acte «barbare» qui n’a rien à voir avec leur religion.

Mais par la suite, le 21 octobre, le président français a déclaré: «Nous ne renoncerons pas aux caricatures de Mahomet». Ses propos ont soulevé la colère de plusieurs pays dont le Qatar, le Koweït, la Turquie, l’Iran et la Jordanie.

Selon eux, la diffusion continue de caricatures «offensantes» (qui blessent la dignité, l’honneur) du prophète Mahomet est un acte de provocation «offensant le caractère sacré de la religion musulmane».

Ces pays appellent au boycott (à l’interdiction) des produits français.