Il y a un an, des milliers de Chiliens descendent en rue pour crier leur colère. Le prix du ticket de métro vient d’augmenter et… c’est la goutte qui fait déborder le vase! Ce qui peut nous sembler dérisoire provoque la colère de la population.

De grandes inégalités

Les Chiliens n’en peuvent plus. Ils réclament plus d’égalité entre les citoyens en matière d’accès aux soins de santé, aux logements ou à l’éducation.

Beaucoup de Chiliens ne s’en sortent pas et n’arrivent pas à payer ces besoins de base. Et comme ils sont nombreux à prendre le métro, cette hausse de prix annoncée les met en colère.

Pendant un mois, les manifestations se succèdent et tournent mal. La violence explose. Des milliers de manifestants sont arrêtés. Une trentaine de personnes perdent la vie et des milliers de gens sont blessés.

Changer le fonctionnement du pays?

Finalement, le président chilien, Sebastian Pinera, annule la hausse de prix du ticket de métro.

Mais les Chiliens réclament un changement plus profond. Parmi les dirigeants du pays, il y a de nombreux hommes d’affaires et le président est l’un des hommes les plus riches du pays. La population estime que ceux-ci vivent en dehors de la réalité, dans un système qui favorise ceux qui ont de l’argent. Il faut changer cela.

Finalement, le gouvernement et l’opposition se mettent d’accord pour consulter la population (demander son avis). C’est ce qu’on appelle un référendum. D’abord prévu en avril, il a dû être reporté à cause de la crise du coronavirus. Il aura lieu, normalement, ce 25 octobre.

Plus de 14 millions de Chiliens devront répondre à deux questions, via un vote. Ils devront d’abord dire s’ils veulent que l’on change la Constitution, c’est-à-dire l’ensemble des règles qui organisent le pays (comment on choisit les dirigeants, quels sont leurs pouvoirs…). La Constitution actuelle du Chili date de 1980. À l’époque, le pays était dirigé par Augusto Pinochet, un dictateur (un homme qui dirige son pays d’une main de fer, en décidant tout seul, en faisant disparaître ceux qui ne sont pas d’accord avec lui…).

La deuxième question posée aux Chiliens, sera «Qui pourrait écrire la nouvelle Constitution?». Ils auront deux choix: des citoyens élus pour cette tâche uniquement, ou des citoyens élus pour cela, qui travailleraient avec des parlementaires (ceux qui font les lois actuellement).

Ce référendum marquera certainement l’histoire du pays!