Selon la Fédération mondiale des sourds, il existe environ 72 millions de personnes sourdes dans le monde. La langue des signes permet à ces personnes sourdes ou malentendantes de communiquer à l’aide de gestes, sans faire usage de la parole.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas une, mais plusieurs langues des signes. Il en existerait plus de 300 différentes, qui ne ressemblent en rien aux langues parlées. Bien sûr, un peu comme avec l’anglais, il y a une langue des signes internationale qui permet à toutes les personnes sourdes ou malentendantes, quel que soit l’endroit où elles habitent, de se comprendre.

Afin de sensibiliser les gens à la richesse des langues des signes, l’ONU (organisation des Nations unies) a décidé en 2017, de faire du 23 septembre la journée mondiale des langues des signes. Le but est de mettre en valeur ce langage, de le faire découvrir aux personnes qui ne sont pas sourdes et malentendantes et qu’elles se rendent compte de son importance.

Une longue histoire

Vous ne le savez peut-être pas mais la langue des signes a une longue histoire. Elle apparaît dès l’Antiquité, il y a des milliers d’années. Plusieurs livres comme la Bible, mentionnent l’existence de personnes ne s’exprimant qu’à l’aide de gestes. Mais à cette époque, ces personnes sourdes ou malentendantes sont rejetées par la population et vivent à l’écart des autres. On pense qu’elles ne sont pas intelligentes, qu’elles sont «simples d’esprit»

Ce n’est que bien des années plus tard, vers 1400, que les sourds seront enfin mieux acceptés et que l’on va comprendre que la capacité de parole ne signifie pas être intelligent. Peu à peu, l’on va apprendre aux enfants sourds cette langue des signes. Mais il faudra attendre 1760 pour que la première école de langue des signes soit créée, grâce à l’abbé Charles-Michel de l’Epée.

Pendant 100 ans, d’autres écoles vont faire leur apparition. Mais, patatra, en 1880, on décide d’interdire purement et simplement la langue des signes! On pense que cette langue ne permet pas de faire partie de la société et qu’il faut simplement apprendre l’usage de la parole aux sourds et malentendants. Un peu comme si on voulait apprendre à un poisson à nager… Il faudra attendre 1978 pour que l’on se rende compte de cette immense erreur et que l’on permette aux sourds de s’exprimer à nouveau en langue des signes.

Fort heureusement, aujourd’hui cette langue est vue comme n’importe quelle autre langue parlée et beaucoup de progrès ont été faits, même s’il reste encore du chemin à parcourir. Par exemple, le journal parlé en Belgique est traduit en langue des signes pour être compris par tout le monde. Car que l’on soit sourd ou malentendant ne signifie pas que l’on n’a pas son «mot» à dire et que l’on n’a pas le droit de s’exprimer!

Pour en apprendre plus sur la langue des signes, Folimage a mis en ligne une vidéo sur YouTube que nous vous proposons de découvrir ci-dessous.