Depuis plusieurs semaines, l’ouest des États-Unis est touché par de violents incendies. Ils s’étendent du Canada au Mexique. Les États américains les plus touchés sont la Californie, Washington et l’Oregon.

Le bilan actuel des incendies fait état d’au moins 35 morts. Un nombre qui risque d’augmenter dans les prochains jours, car des dizaines de personnes sont encore portées disparues.

Des vents violents attendus en Californie ces prochains jours risquent d’attiser encore plus ces incendies. Des dizaines de milliers de personnes dues évacuer leurs domiciles, dont des centaines ont été détruites. Ils sont pires d’année en année.

Fumées et pollution

Depuis le début de l’année, plus de deux millions d’hectares ont déjà brûlé.

Selon Copernicus, un service européen de «surveillance de la Terre», l’activité de ces incendies est «des dizaines à des centaines de fois plus intense» que la moyenne.

Les incendies émettent tellement de pollution que la qualité de l’air de plusieurs grandes villes américaines (Los angeles, San Fransisco, Seattle) se situe actuellement dans les plus mauvaises du monde. Ce qui n’est pas le cas en temps normal.

Enjeu électoral

Pour les experts, l’aggravation des feux de forêt et le changement climatique sont liés. Car celui-ci accentue la sécheresse et provoque des conditions météorologiques extrêmes.

Selon le président des États-Unis, Donald Trump, les feux sont plutôt dus à une mauvaise gestion des forêts. La tendance climatosceptique (qui ne croit pas au réchauffement climatique) de Trump est connue. Dans de pareilles circonstances, elle fait polémique.

Son adversaire pour les élections présidentielles du 3 novembre, Joe Biden, l’a bien compris. «Le président Trump peut chercher à nier la réalité, mais les faits sont indéniables », a-t-il déclaré avant de qualifier Trump de «pyromane du climat ».