Il est 18h40 lorsque nous entrons dans la grande salle de sport de l’école de Huy. C’est dans ses locaux que s’est installé le Cercle royal d’Escrime. Déjà en tenue, une vingtaine d’enfants âgés entre 10 et 14 ans sont en plein échauffement. Ça court et ça saute dans tous les sens. Ici, on apprend l’escrime à partir de 7 ans, avec le ludo-escrime dont les armes sont en plastique, et le cercle accueille aussi des adultes.

Dans ce cours réservé aux 10-14 ans, plusieurs niveaux sont réunis: certains sont débutants. C’est le cas d’Elwan dont c’est le tout premier jour de cours. «On a vu avec mes parents qu’il y avait un stage organisé pendant l’été, j’y ai participé et j’ai beaucoup aimé. Alors, je me suis inscrit.» nous exlique-t-il. D’autres, par contre, sont déjà là depuis plusieurs années et ont forcément plus de technique. C’est la raison pour laquelle, il y a trois entraîneurs pour le cours.

Escrimeurs ou danseurs ?

Après les exercices donnés pour s’échauffer les muscles afin de ne pas se blesser, le cours peut commencer. Répartis par groupes de deux ou trois, les jeunes tireurs manient leur fleuret, tentant de toucher leur adversaire. On se croirait dans un film de chevaliers. Enfin, à la différence que les armes ici, sont parfaitement inoffensives (ne peuvent pas faire de mal)! Surtout, autre particularité, les enfants sont reliés à une prise fixée au mur par un long fil qui parcourt leur bras pour se rattacher à leur arme. En fait, ce circuit électrique permet d’activer une lumière lorsque l’adversaire est touché, car leur combinaison et leur masque sont eux-mêmes électrifiés.

Pratique pour savoir qui a véritablement été touché ou non… Il en va de la victoire du match!

Un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté, un pas de l’autre côté, les jeunes escrimeurs ont presque l’air de danseurs, tant leurs mouvements élégants ressemblent à chorégraphie. Mais cela est aussi très fatigant! «Ce n’est pas vraiment difficile je trouve. Mais je suis quand même vraiment épuisé!» rigole Elwan.

Dans le respect, toujours

Il faut être agile et rapide pour faire de l’escrime. Mais cela demande également de la réflexion! «Comment embobiner mon adversaire pour réussir à le toucher avant qu’il ne me touche ?» Tout un art on vous dit! «Ça demande aussi de la coordination» nous explique Quentin. Il a 12 ans et cela fait 3 ans déjà qu’il fait de l’escrime. «C’est aussi grâce à un stage que j’ai découvert ce sport et j’adore! Il y a de la vitesse, et puis j’aime bien le combat. Mais qui se fait toujours dans le respect».

Ce respect est primordial dans la pratique de l’escrime. Thibault Oosterbosch est l’un des entraîneurs du Cercle d’Escrime. Il en fait depuis l’âge de 6 ans et donne cours depuis 15 ans, un vrai passionné! «On a une devise ici qui est ‘Honneur aux armes, respect aux maîtres et aux arbitres’. On peut considérer que l’on est plus strict que dans une autre discipline, c’est peut-être vrai. Mais ce qui est certain, c’est qu’on demande à tout le monde de se comporter avec respect. Dès qu’il y a la moindre acte violent, il y a sanction.»

On trouve des clubs d’escrime un peu partout en Belgique. Certains clubs proposent des cours dès l’âge de 5 ans, comme à Jupille (province de Liège) et son cours de «mini-mousquetaires». En ce qui concerne les prix, sachez que dans la grande majorité des écoles d’escrime, le matériel est prêté les premières années pour ne pas entraîner trop de frais. Envie de vous lancer?

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