C’est à Tour et Taxis, à Bruxelles, que la Fête de la BD démarre aujourd’hui.

Elle propose un parcours réparti sur plus de 3400m² alliant décors et ballons géants pour vivre un voyage au travers de neuf univers dessinés.

Lors de ce parcours, on peut pénétrer dans la splendide bâtisse de Harry Price. Elle a été construite selon un style particulier qui s’inspire de la nature et porte le nom d’Art nouveau. La série Lucien et les mystérieux phénomènes l’explique.

Les fantômes de Lucien

La série se déroule en Bretagne, un endroit où les auteurs de la BD, Delphine Le Lay et Alexis Horellou ont vécu. Ils ont choisi un jeune héros, Lucien, passionné par les fantômes et les phénomènes mystérieux.

«Lucien aime les fantômes. Son héros est d’ailleurs Harry Price, un célèbre enquêteur, un chasseur de fantômes, qui a vraiment existé. Dans le premier tome, Lucien va donc entrer dans la maison hantée d’Harry Price. Dans le second tome, il sera confronté au fantôme du cruel brigand La Fontenelle, lui aussi un personnage historique. Tout cela fournit des occasions à Lucien de rencontrer des gens qui vivent autrement. Il croise notamment Honoré, un vieil homme qui va lui montrer comment rester en harmonie avec la nature, sans passer son temps à acheter des choses qui coûtent cher et qui polluent.»

La série met en avant beaucoup de questions. Elle parle du racisme, de la différence, de la décroissance, des difficultés sociales… L’aventure est pourtant bien présente à chaque page. Et le récit (de plus de 80 pages!) se lit facilement.

Ralentir et consommer moins

«Nous avions déjà écrit un livre sur l’idée de ralentir (moins de stress). Mais c’était un livre pour les adultes. Avec la BD, nous avons l’occasion de nous adresser aux enfants qui n’ont pas d’idées préconçues. On souhaite donc leur montrer des façons de vivre différentes. Personnellement, nous vivons sans télévision et nous pensons que l’on peut consommer moins», explique Delphine Le Lay.

Le dessin est stylé et soigné, il ressemble parfois à un vitrail. «On peut penser que ces dessins sont justes décoratifs mais j’y glisse plein d’informations. Quand l’aventure se vit au cœur du carnaval de Douarnenez, comme Delphine a grandi dans cette ville, j’ai repris de vrais instruments, des fleurs et des animaux de l’endroit. Et puis j’aime aussi m’amuser! Le premier tome contenait des dessins un peu Art nouveau qui est un style qui collait bien au contenu de l’histoire.»

Le second tome, Granit rouge, bénéficie d’une préface de Zep (le papa de Titeuf) et est complété d’un cahier présentant des idées créatives pour faire la fête… sans abîmer la planète!

Pour le Festival BD (et les expériences immersives, comme la visite de la maison de Mr Price), il est OBLIGATOIRE DE S’INSCRIRE GRATUITEMENTen choisissant au préalable un créneau horaire.