Le camp de Moria est le plus grand camp de réfugiés de Grèce. Il se situe sur l’île de Lesbos, qui se trouve à quelques kilomètres seulement des côtes turques.

Il héberge près de 12 700 demandeurs d’asile, ce qui représente quatre fois sa capacité d’accueil. Dans le camp, les conditions de vie sont inhumaines. Les réfugiés qui tentent de fuir la misère de leur pays se retrouvent bloqué dans ce camp où la prostitution, les enlèvements, les violences, les trafics de drogues, etc. sont monnaie courante.

Le manque d’hygiène et le surpeuplement sont pointés du doigt. Plusieurs ONG qualifient le camp de Moria de «honte pour l’Europe entière».

L’enfer dans l’enfer

Si les conditions de vie sont déjà extrêmement compliquées dans le camp de réfugiés, la crise du coronavirus n’a évidemment pas arrangé les choses.

Depuis mi-mars, des mesures ont été imposées dans les camps. Et elles n’ont pas été levées lorsque la Grèce a entamé son déconfinement, début mai.

Il y a quelques jours, une quarantaine a été imposée dans le camp après la détection d’un cas de covid-19. Ce mardi 8 septembre, une manifestation contre cette quarantaine s’est organisée. Un incendie a été déclenché. Puis un autre, le lendemain…

Le feu n’a pas fait de victime directe. Mais ses conséquences sont catastrophiques. Le camp a été presque entièrement détruit. Résultat: des milliers de personnes, dont de nombreux enfants, se retrouvent sans aucun abri.

La priorité: abriter le plus rapidement possible les familles et les personnes vulnérables (fragiles). L’Union européenne a affirmé qu’elle se tenait prête à aider la Grèce. L’Allemagne a demandé aux pays de l’UE d’accueillir des migrants du camp.

Reste à avoir quel pays va effectivement le faire…