Le 4 août, Beyrouth, la capitale du Liban, a été touchée par de violentes explosions. Elles se sont produites dans le port de la capitale, dans un entrepôt où étaient stockées 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium. Ce produit est surtout utilisé comme engrais. C’est un comburant: il permet la combustion d’un combustible (un produit inflammable). Il est difficile à faire exploser seul, mais il peut provoquer des explosions très violentes dans certaines conditions. C’est un produit qui doit être entreposé selon certaines règles strictes, dont l’absence de contacts avec des produits inflammables (essence, huiles), ou des produits dégageant une chaleur importante.

Triste bilan

Que s’est-il donc passé? Un incendie s’est produit dans l’entrepôt où le nitrate d’ammonium était stocké sans mesures de précaution. L’explosion était inévitable. L’enquête est en cours.

Le bilan des explosions est lourd: plus de 170 morts, plus de 6 500 blessés, des dizaines de personnes portées disparues et des dégâts matériels très importants. Le port de Beyrouth est, lui, complètement détruit.

Explosion de rage

Les conséquences de ces explosions sont multiples. Mais elles ont surtout fait exploser la colère du peuple d’un pays qui traversait déjà une très grave crise économique.

Cette colère s’exprime dans la rue où les manifestations et les violences s’enchaînent. La classe politique est rendue responsable. Sous la pression, le gouvernement a démissionné. Mais le calme n’est pas revenu pour autant.

Appel aux dons

Sur le terrain, les besoins sont énormes pour venir en aide à la population impactée. De nombreux centres de soins ont subi des dommages et ne sont pas en mesure d’assurer leur mission. Dans ce contexte, le nombre d’infections au coronavirus est en augmentation. La destruction du port, par où transite une grande majorité de la nourriture importée vers et via le Liban laisse craindre une crise alimentaire. L’aide doit venir de l’extérieur. De nombreuses ONG appellent aux dons.

 

En savoir plus sur le Liban

Capitale: Beyrouth.

Superficie: 10 400 km2 (un tiers de la Belgique).

Population: 3 556 000 habitants.

Langue officielle: arabe.

Monnaie: livre libanaise.

Président: Michel Aoun.

Entre 1975 et 1990, le pays a connu 15 ans de guerre civile.