Le 4 août dernier, Beyrouth, la capitale du Liban, était touchée par une violente explosion. La cause: un incendie dans un entrepôt où était stockée une substance chimique dangereuse sans les mesures de précaution nécessaires.

Bilan: plus de 170 morts, plus de 6 000 blessés, le port de la capitale et la ville ravagés. Conséquence: l’explosion de rage du peuple contre la classe politique, jugée responsable du drame.

Le mouvement de contestation lancé à l’automne 2019 pour dénoncer la crise économique qui touche le pays a donc repris de l’ampleur.

Les manifestations et les violences se succèdent depuis l’explosion. Sur le terrain, les efforts sont menés par les habitants de Beyrouth, les volontaires et les ONG. Les autorités brillent par leur absence.

Sous la pression, et après plusieurs démissions isolées, le gouvernement libanais a annoncé sa démission. L’état d’urgence a été décrété, le pouvoir militaire suprême prend donc la main en matière de sécurité.

Les Libanais réclament la démission du président, du président du Parlement ainsi que de nombreux autres dirigeants politiques.

La colère est toujours de mise alors que des dizaines de personnes sont toujours portées disparues.