Les sangsues sont des cousines des vers de terre. Elles peuvent être aquatiques (vivent dans l’eau) ou semi-aquatiques (vivent en partie dans l’eau).

Il en existe à peu près dans toutes les régions du monde. La plupart préfèrent l’eau douce et calme (étang, mare, lac) à l’eau agitée et l’eau de mer. Elles se déplacent à l’aide de leurs ventouses ou en nageant.

En été, lorsque l’on se baigne dans des eaux «chaudes», calmes et peu profondes, il est possible de croiser ces petits invertébrés (sans colonne vertébrale). Elles se cachent surtout en dessous des pierres.

Buveuses de sang

La plupart des sangsues sont hématophages, cela veut dire qu’elles se nourrissent de sang. Leur corps possède deux ventouses, à chaque extrémité. L’une d’elle est la bouche, remplie de dents avec lesquels la sangsue mord un autre animal et peut ainsi se nourrir de son sang. La sangsue est donc un parasite: elle a besoin d’un hôte auquel elle s’accroche, à ses dépens mais sans le faire mourir, pour survivre.

La morsure de la sangsue n’est pas douloureuse, car, en mordant, elle injecte un produit anesthésiant dans (qui endort) le corps de son hôte. Elle reste accrochée de 30 minutes à 24 h, selon les espèces, avant de se détacher, repue (rassasiée).

Son corps est alors gonflé de sang et elle peut rester plusieurs mois sans manger.

Au service de la médecine

Outre un anesthésiant, la salive de certaines sangsues contient une substance qui a des vertus anticoagulantes (qui empêchent le sang de coaguler, de «se solidifier»), cicatrisantes (qui aident à cicatriser) et anti-inflammatoires (qui combattent les infections).

Grâce à ces vertus, les sangsues sont utilisées dans certains hôpitaux, principalement dans le cadre de la chirurgie réparatrice (reconstruction après une maladie, une blessure ou une malformation). Car la morsure de la sangsue favorise la circulation sanguine et évite la formation de caillots sanguins (une masse formée de sang).

Utiliser les sangsues en médecine n’est pas nouveau. Cela existe depuis des milliers d’années. À une époque, l’exploitation était telle que la présence des sangsues a été menacée en Europe. Pendant les cent dernières années, la médecine européenne s’est détournée des suceuses de sang. Elles sont à nouveau au goût du jour.

Les sangsues «médicinales» ne sont plus prélevées dans la nature. Des centres d’élevages existent pour fournir les hôpitaux.

Se défaire d’une sangsue

Contrairement aux tiques, les sangsues ne transmettent pas de maladies et ne provoquent pas d’infection, si elles sont retirées en douceur. S’il vous arrive de vous faire mordre, surtout, n’essayez pas d’arracher la sangsue.

Trouvez d’abord la tête, c’est la plus fine des deux ventouses. Pour se défaire du parasite, il faut utiliser son ongle ou un objet fin, plat et dur, comme une carte bancaire ou un morceau de carton, en le glissant doucement sous la ventouse.

Soyez attentif, la sangsue essayera de se rattacher à un autre endroit. En malmenant l’animal, il risque de régurgiter et, d’alors, provoquer des infections chez l’hôte.

À cause de l’anticoagulant, la plaie risque de saigner un certain temps. Il est important de la nettoyer, la couvrir et de la surveiller.