Le Liban est un pays situé au bord de la Méditerranée. Il partage des frontières avec la Syrie et Israël.

Il possède aussi un port important à Beyrouth, la capitale. C’est l’un des ports les plus importants et les plus fréquentés de la Méditerranée orientale.Depuis 2014, dans ce port, on aurait entreposé 2750 tonnes (soit 2 750 000 kg) de nitrate d’ammonium. Il s’agit d’un sel blanc et inodore utilisé comme base de nombreux engrais.

Ce produit n’est pas un combustible (un produit qui a la propriété de brûler). Par contre, il facilite la combustion d’un autre produit déjà en feu. D’ailleurs, le nitrate d’ammonium peut aussi être utilisé dans des engins explosifs.Pour cette raison, il doit être stocké avec grande précaution de manière à ne pas entrer en contact avec d’autres produits notamment ceux qui dégageraient une chaleur importante ou pourraient s’enflammer comme l’essence par exemple.

Un produit stocké sans précaution?

Ces milliers de kilos de nitrate d’ammonium étaient, semble-t-il, stockés sans précaution. Avec quel produit sont-ils entrés en contact? L’enquête devra le dire. Le Premier ministre libanais a décrété ce mercredi jour de deuil national et a promis que les responsables devraient «rendre des comptes».

De nombreux pays ont proposé de l’aide au Liban. Des tonnes de matériel sanitaire sont envoyées à Beyrouth. La ville et les alentours abritent quasiment la moitié de la population du pays.

Un pays déjà fragile

L’aide sera nécessaire. Car le Liban est un pays qui traverse une très grave crise économique. Selon les autorités, presque la moitié de la population (45%) vit sous le seuil de pauvreté. Soit les gens ont perdu leur emploi, soit leur salaire ne permet même plus d’acheter de quoi se nourrir.

La colère des Libanais

Le Liban a vécu une longue et terrible guerre civile (entre habitants) de 1975 à 1990. À la fin de cette guerre, le pouvoir a été partagé entre les différents groupes confessionnels (liés aux religions) qui s’étaient battus entre eux.

L’automne dernier, en octobre 2019, les Libanais sont descendus dans la rue pour manifester leur colère, dénoncer la corruption (le fait de donner de l’argent en cachette à quelqu’un pour obtenir une faveur en échange: avoir un poste de travail, se faire soigner à l’hôpital, obtenir un contrat…). Ils ont réclamé le départ de tous les dirigeants et certains ont aussi demandé la fin du confessionnalisme (le fait que le pouvoir soit réparti entre les groupes de différentes religions).

En janvier, un nouveau gouvernement a été formé. En mars, il a annoncé être dans l’incapacité de rembourser ses dettes (l’argent emprunté). Le Liban est le 3e pays au monde le plus endetté après la Grèce et le Japon. Pour faire fonctionner son économie, le pays n’a cessé de s’endetter depuis la fin de la guerre civile.

Le drame survenu au port de Beyrouth annonce des jours encore bien difficiles pour la population libanaise.

 

Carte d’identité:

Superficie: 10 400 km2 (un tiers de la Belgique)
Population: 3 556 000 habitants
Capitale: Beyrouth

Entre 1975 et 1990, une guerre a opposé différents groupes de Libanais, Palestiniens, Israéliens et Syriens.