Le 22 mai, le conseil national de sécurité annonce que les camps d’été pourront bien se tenir. Du côté du Patro Saint-Lambert de Bruyères (Herve), c’est le soulagement: «On a cru que ce ne serait pas possible et puis, la bonne nouvelle est tombée », explique Robin Wathelet, président. Rapidement, il faut s’organiser. Car le grand départ est prévu pour le 1er juillet. Et de nombreux aménagements sont à prévoir.

Une bulle «cuistots»

Première mesure, et pas des moindres: diviser le camp en bulles de maximum 50 personnes. Trois bulles sont alors dessinées: la bulle des grands (les 12-15 ans et leurs animateurs), la bulle des petits (les 4-12 ans et leurs animateurs) et la bulle des cuistots. Pour les différencier, des foulards de couleur. En termes de nombre (environ 80 personnes sur le camp), deux bulles auraient suffi, «mais il aurait fallu trouver deux équipes de cuistots. Cela aurait été beaucoup plus compliqué », affirme Robin.

Entre les bulles, pas de contact, même pour les frères et sœurs. Les grands ont établi leur campement sur le terrain de foot, le bâtiment et ses extérieurs sont partagés entre les petits et les cuistots. Chacun possède ses installations, son réfectoire. Des chapiteaux ont dû être loués pour le permettre. « Notre chance est que le lieu rend les choses faciles. L’espace est là! », explique Robin. Une aubaine, car l’endroit a été réservé il y a plusieurs années, déjà.

Sanitaires partagés et désinfectés

Si une solution a pu être trouvée pour éviter de partager les toilettes entre les différentes bulles (location de toilettes transportables), pour les douches, c’est chacun son tour. Un jour les petits, un jour les grands. Et entre les deux, on désinfecte. Bonne nouvelle pour les patronnés: cette année, ce sont les animateurs qui réalisent toutes les charges de nettoyage.

Du positif, toujours

Outre le lavage des mains, l’absence de contact avec l’extérieur, le registre des présences, le port du masque pour les déplacements des plus de 12 ans,… (auxquels chacun s’est habitué assez rapidement), le plus grand inconvénient semble être l’absence de contact entre les bulles. «Mais c’était la condition au départ, rappelle Robin. Soit on part ensemble pendant dix jours et on ne se voit pas. Soit on part séparément, mais alors moins longtemps. On le respecte, ça fait partie du jeu.»

Et de cette séparation obligatoire ressort du positif, aussi. «Normalement, nous sommes tout le temps tous ensemble. Mais les jeux et les veillées par groupes d’âge, c’est sympa aussi. Ça permet de mieux s’adapter aux jeunes. On va probablement garder des moments séparés lors des prochains camps. Au final, on est assez fiers de tout ce qu’on a mis en place», conclut le président avant de rejoindre les grands pour une marche, avec un masque, bien entendu!

La parole aux enfants

Pour Raphaël (12 ans), Basile (7 ans) et Emy (10 ans), la séparation avec les grands est ce qui les marque le plus dans ce camp un peu spécial. D’autres choses leur paraissent «ennuyantes», comme la désinfection des toilettes après chaque passage.

«Mais on le fait, car c’est la condition pour pouvoir aller au camp et on est contents d’y être », concluent-ils.