Lorsqu’on parle de Reggae, on pense immédiatement au chanteur Bob Marley dont les chansons continuent de plaire aux plus jeunes comme aux plus âgés. Il est considéré comme le roi du reggae.

Le 1er juillet, le reggae sera à l’honneur, à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette musique. Inscrit depuis novembre 2018 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, il s’inspire de plusieurs styles musicaux comme le ska, le rocksteady, la soul, le jazz, mais aussi des musiques africaines et caribéennes. Mais, le reggae est bien plus qu’un simple style musical… Comment est-il né?

Une histoire

Le reggae est né à Kingston, capitale de la Jamaïque, dans les années 1960, au moment de la décolonisation (lorsque les colons quittent les pays qu’ils contrôlaient jusqu’alors).

Cette musique est associée au rastafarisme (voir cadrée) qui combat le racisme et la violence. Elle apparaît comme une façon d’exprimer, pacifiquement (dans la paix), la colère ressentie par les Noirs face aux privilèges des Blancs. Lorsque cessent l’esclavage et les colonies, l’exploitation et la domination ne disparaissent pas, elles se présentent sous d’autres formes.

Le reggae dénonce la pauvreté, le chômage, le manque d’identité nationale (sentiment d’appartenance à un pays), les discriminations, le racisme… Il cherche à exprimer ce que la population peut ressentir et ce qu’il faudrait changer dans le monde pour qu’il soit meilleur. Les artistes reggae sont engagés contre toutes les injustices et se servent de leur musique pour le montrer. Ils veulent diffuser un message d’amour et non de haine. Ils attachent aussi beaucoup d’importance à leur histoire, leur culture, leurs origines africaines, qui doivent être mises en avant.

De la musique… cool

Pour décrire à quoi ressemble le reggae, un mot nous vient à l’esprit: «cool». Le reggae est un style musical rythmé mais relativement lent, qui sent bon les vacances et le soleil. Il y a généralement peu d’instruments: des guitares acoustiques ou électriques, une guitare basse et une batterie, qui sont accompagnées d’un ou plusieurs chanteurs.

Le plus connu de ses représentants est, sans aucun doute, Bob Marley. Il était, avant de faire une carrière en solo, à la tête du groupe The Wailers.

Le rastafarisme, une autre façon de voir le monde

Le rastafarisme est un mouvement de résistance culturelle des Noirs qui prône (appelle à) le retour vers une identité africaine. Né en Jamaïque dans les années 1930, il ne se développe véritablement que des dizaines d’années plus tard, nourri par les thèmes des prédicateurs (religieux qui s’expriment dans les rues) de l’époque.

Le rastafarisme promet, entre autres, aux personnes d’origine africaine de retrouver et de reconstruire leur culture qui a été détruite par la domination européenne. C’est une tentative d’assurer la survie de la culture africaine, et une lutte contre l’esclavage, le colonialisme et l’impérialisme.

Le rastafarisme s’est développé dans d’autres pays que la Jamaïque, notamment sur d’autres îles des Caraïbes et en Angleterre.