Le triathlon est une épreuve d’endurance associant trois disciplines, commençant par la natation, puis le vélo, pour se terminer par la course à pied. Il n’y a pas d’arrêt du chronomètre.

Ben, 11 ans, et Assia, 13 ans, pratiquent ce sport depuis plusieurs années au club NSTT de Rixensart (Brabant wallon). La semaine dernière, leur entraînement de natation a eu lieu dans une carrière à Rhisnes (Namur), un endroit qui autrefois a servi à l’extraction de pierres. De cette activité, il reste notamment un vaste plan d’eau et une grotte utilisée par un club de plongée.

Nager avec 35 m de profondeur

«Il y a 35 m de profondeur, explique Mégane, qui coentraîne l’équipe avec Sylvain. L’eau est à 18°C. Aujourd’hui, ils sont huit à l’entraînement. L’idée est de faire un maximum de tours du plan d’eau, chaque tour fait 300 m. Normalement, les entraînements se font en piscine. Mais les compétitions ont quasiment toujours lieu en eau libre (dans un canal, une carrière…).Souvent en préparation, nous venons en carrière pour leur apprendre à nager droit. En crawl, ils doivent s’habituer à regarder aussi devant eux, à s’orienter et à repérer les bouées. En piscine, on travaille plutôt la technique de la nage.»

Même si le triathlon compte trois disciplines, chez les jeunes, c’est la natation qui compte le plus. «Si un jeune s’en sort mal dans cette discipline, pour jouer la gagne, poursuit Mégane, ce sera difficile. D’ailleurs, pour les jeunes qui viennent avec l’idée de faire des compétitions, il y a quatre entraînements d’une heure trente de natation par semaine.»

Le club NSTT accueille des enfants dès l’âge de 10 ans. «Quand on démarre l’initiation, ce sont des entraînements moins longs et plus funs. Par la suite, on peut rejoindre un groupe de précompétition puis de compétition. L’idée est avant tout de créer une ambiance familiale et de soutenir chaque jeune car ce sport est exigeant et demande pas mal de discipline.»

L’avis des jeunes

Ben et Assia font partie d’un groupe de précompétition. Cela signifie qu’ils suivent des entraînements plus soutenus et sérieux. Et qu’ils participent à des compétitions.

Pour eux, les entraînements ont repris depuis le 18 mai. Deux mois sans venir au club, c’était long! Le premier entraînement s’est déroulé sur un terrain de foot pour la course à pied. La natation, dans le joli cadre de la carrière, les rend visiblement joyeux.

«Ici, il faut regarder devant, explique Ben, 11 ans. Et puis on ne voit pas le fond. Je trouve que c’est plus lent en eau libre. Mais j’adore le fait qu’il y ait trois disciplines dans le triathlon. J’ai besoin de variété.»

Ben aime la compétition. «Quand il y a un but, on s’entraîne plus fort. Je suis avec des jeunes de 14 ans dans ce groupe mais comme il y a différents sports, chacun est un peu plus fort ou égal dans l’une ou l’autre discipline. En tout, on est au même niveau.»

Assia sort de l’eau avec un large sourire. «Le triathlon m’a apporté un mental, l’envie de réussir, l’esprit d’équipe. On fait du covoiturage et on fait un maximum pour ne rater aucun entraînement. Sur une semaine, j’ai six entraînements : trois de natation, deux de course à pied et un de vélo. Heureusement, pendant le confinement, Mégane nous envoyait un planning d’exercices. On pouvait ainsi ne pas rester inactif, sortir, ça fait du bien. Je pense que j’ai perdu de la vitesse et de la technique malgré tout. Durant l’été, on suivra des stages avec le club, si les stages sportifs sont autorisés.»

 

En savoir plus

– Le triathlon est né dans les années 1970 aux États-Unis dans un club d’athlétisme qui voulait varier l’entraînement des athlètes.

– Ce sport est au programme des Jeux olympiques depuis 2000.

– En compétition, à 12 ans, il faut nager 200 m, courir 5 km et rouler 1,5 km ou 2 km. Tout s’enchaîne, le chronomètre n’est pas arrêté. C hacun doit aller le plus vite possible. À 14 ans, les distances sont doublées.