À partir du 2 juin, les enfants de maternelles pourront retourner à l’école. On ne leur impose ni masque ni distanciation sociale.

Dès le 8 juin, les écoles primaires pourront à nouveau accueillir tous leurs élèves. Les masques ne seront demandés pour aucun enfant. Les distanciations sociales ne seront plus nécessaires entre élèves. Par contre, il sera recommandé aux enseignants de porter un masque et de rester à distance de leurs élèves. Les écoles qui le souhaitent pourront organiser une journée-test le vendredi 5 juin.

Chaque école a la possibilité de décider si elle est en mesure d’accueillir tous les élèves, et à partir de quand. Il se pourrait donc que certaines écoles n’ouvrent pas leurs portes à tous leurs élèves, ou prévoient de le faire plus tard.

Rien n’a changé, à ce jour, pour les secondaires: seuls les élèves de 6e et 7e années, ainsi que certains élèves de 2e année peuvent fréquenter l’école.

Les gestes de prudence à conserver

On ne laisse pas tomber toutes les mesures de précaution! Tous les élèves et les membres du personnel doivent se laver les mains (eau et savon ou gel hydroalcoolique) en entrant dans l’école, en entrant en classe, après être allés aux toilettes, après avoir toussé ou éternué et avant de quitter l’école.

Chaque classe est considérée comme étant une «bulle de contacts» et il faut essayer autant que possible de ne pas faire se rencontrer les bulles.

Obligatoire?

Non, le retour à l’école n’est pas obligatoire. Les parents qui refusent de mettre leurs enfants à l’école, parce qu’ils sont peut-être inquiets, ne seront pas sanctionnés.

Pourquoi avoir changé d’avis?

Tout le monde se demande pourquoi les autorités ont changé d’avis après avoir imposé des mesures de précaution très strictes aux écoles. Certaines personnes sont même assez fâchées et ont le sentiment qu’on «se moque d’elles». La ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles (les francophones de Wallonie et de Bruxelles) a expliqué que beaucoup de choses avaient changé depuis la décision de ne faire entrer que les enfants de 6e primaire et ce, avec des dizaines de conditions. Elle pointe la baisse des contaminations et des hospitalisations, le fait que les retours à l’école dans les pays voisins se sont bien passés, et également les connaissances du coronavirus qui ont progressé. Celles-ci montreraient que les enfants de moins de 12 ans sont à la fois moins touchés par la maladie et sont moins transmetteurs (ils transmettent moins le virus s’ils sont atteints).

La semaine dernière, 269 pédiatres (docteurs pour enfants) et 16 000 médecins ont réclamé officiellement que l’on permette aux enfants de retourner à l’école. Pour eux, c’était essentiel parce que beaucoup d’enfants ne vont pas bien ou risquent de se sentir mal à force de rester chez eux, sans voir leurs copains ni fréquenter l’école pendant plus de cinq mois. Dans cet appel, ils soulignaient que les risques «covid-19» étaient très limités pour les enfants.

Cet appel a poussé les autorités à réfléchir à nouveau à cette question et, finalement, à prendre de nouvelles décisions. La ministre parle d’évolution en fonction de la situation. Et selon elle, il fallait aller vite car la fin de l’année scolaire est proche.

Des réactions contrastées

Cette annonce a provoqué des réactions diverses et parfois vives. Un grand nombre d’enfants, parents et enseignants se réjouissent vivement. Mais des instituteurs, directeurs d’écoles et parents se sentent perdus devant un tel changement en deux semaines à peine. Il y a aussi des personnes qui s’opposent catégoriquement aux nouvelles décisions, ou ont peur des conséquences (suites).

Il faut dire que depuis mars, toute la société vit une période d’incertitudes et doit sans cesse s’adapter à une maladie inconnue. C’est difficile pour les responsables, qui doivent prendre des décisions ayant des impacts lourds dans la vie de tous. Mais c’est aussi difficile pour la population, qui doit suivre des conseils et des règles qui changent au fil des semaines. Vivre une situation inconnue, c’est toujours compliqué et pénible. Mais c’est aussi pour cela que le retour à l’école est important: il permet de retrouver un semblant de vie «normale».