C’est Renaud Hoyois, un cameraman, qui aide Gwenaëlle à enregistrer l’émission. Il vient chez elle et s’occupe des smartphones qui servent de caméras, règle les cadrages, et même parfois, découpe, colle et fait du coloriage!

Une émission de 20 minutes demande trois heures de préparation pour Gwenaëlle et quatre heures d’enregistrement avec Renaud. Après cela, il y a tout le travail de montage.

Toute cette matière scolaire présentée est fournie par des inspecteurs de l’enseignement. «Jedois revoir des trucs du genre «comment poser une division écrite», explique Gwenaëlle. Cela revient vite mais je dois y repenser et être sûre d’avoir tout compris. En fait, c’est assez chouette car je dois tout bien comprendre pour l’expliquer correctement. Cela rejoint le travail que je faisais aux Niouzz ou les chroniques que je fais pour le Journal télévisé. «

Rythme quotidien

Pour réussir à mettre 20 minutes d’émission sur antenne du lundi au vendredi, il faut six jours de travail. « Il y a une grosse différence entre les jours où je prépare l’émission et les jours où je l’enregistre. Quand je suis en enregistrement, c’est intense. On travaille de 9 à 19h. Et il n’est pas question de descendre par exemple voir mes filles. Ces jours-là, je suis à la maison, mais pas disponible. Je laisse le soin de mes filles au papa ou à la baby-sitter.»

À partir du 18 mai

«On doit tenir le rythme jusque fin juin. À partir du 18 mai, on va repasser à trois émissions par semaine, comme on l’avait fait au début du confinement. Comme il y a des enfants qui reprennent l’école, on s’est dit que, trois émissions, ce serait bien.»

Y a-t-il des réactions ?

«Des enfants nous écrivent pour nous dire qu’ils aiment l’émission. Même si ce sont des révisions, ça reste un petit moment TV dans une journée où on est confiné le plus souvent. On a aussi des réactions de professeurs. J’imagine que les enseignants qui pensent que l’émission n’est pas bien ou que je fais ça très mal, ne me le disent pas. Les messages que je reçois sont assez chouettes. Ils mettent en avant les qualités pédagogiques de l’émission. Or, c’était ça qui me faisait peur : faire moi-même un travail qui, à la base, est plutôt assuré par des enseignants qui ont étudié pour apprendre à expliquer les choses de la meilleure manière qui soit. Mais je suis contente du résultat car je trouve que c’est une bonne combinaison de pédagogie et de télévision.»