La pratique du tennis est à nouveau autorisée hors compétition, uniquement en extérieur, et avec deux joueurs maximum sur le terrain. Des règles précises sont imposées pour réduire les risques de propager le coronavirus.

Les vestiaires et les cafétérias restent fermés. Les tournois sont annulés ou reportés jusqu’après le 7 juin au moins. Les interclubs, eux, se joueront entre juillet et septembre… si tout va bien.

La reprise s’est organisée de façon particulière selon les endroits. À Gilly (Charleroi), par exemple, Michel Hancisse dit s’appuyer sur la confiance envers les 150 membres de son club: «En journée, on essaie sans réservation. Les joueurs peuvent venir avec leur raquette et jouer. Par contre, pour après 17 h, il faut réserver un terrain la veille.» Explication du président du club: il y a généralement plus de monde en fin de journée, donc les réservations permettent d’éviter que des groupes se forment en bord de terrain en attendant de jouer.

Les cours, eux, ne reprennent pas encore. Michel Hancisse s’interroge sur les matchs en double (deux contre deux): «Quand on joue en double, on n’est pas l’un contre l’autre, on ne se touche pas. Donc pourquoi ça reste interdit? »

À Huy et Oupeye, les enfants impatients

Robert Struvay et son épouse donnent cours de tennis à La Marmotte à Oupeye et à l’école de tennis du site provincial de Huy, en province de Liège. Ils espéraient reprendre leurs leçons, en respectant les conditions, bien sûr. Juste avant le week-end du 1er mai, ils nous expliquaient: «On donnera uniquement des cours individuels ou à deux». Les cours collectifs allaient donc être subdivisés, pour avoir un ou deux élèves maximum en même temps, ce qui fait beaucoup plus de cours! «On réorganisera les horaires chaque semaine. Comme les enfants ne vont pas à l’école, ou n’iront pas tous les jours, on a des plages horaires plus larges pour étaler les cours. Mais on doit tenir compte des disponibilités des parents qui travaillent. »

La manière d’enseigner le tennis devait aussi être adaptée: « On va mettre un masque et des gants, et on aura un gel désinfectant. C’est nous qui ramasserons les balles pour éviter que les enfants aient un contact direct avec elles. Et puis, on va garder nos distances. C’est pas la même chose que d’habitude. On devra donner des injonctions (ordres et conseils) verbales ou montrer les gestes de plus loin… »

Tout était prêt, mais la veille de la reprise des cours, le dimanche 3 mai en fin de journée, la nouvelle est tombée: les entraîneurs de tennis ne peuvent donner cours qu’à deux joueurs différents maximum, et toujours les mêmes! Il a donc fallu faire un délicat, difficile et douloureux choix, et rappeler les inscrits pour annuler les leçons… en espérant que tout reprendra d’ici deux ou trois semaines ! L’impatience est palpable, chez les profs, les parents et surtout les enfants.