Solange est une étudiante française. «J’étudie la médecine en Roumanie mais je suis venue passer une année en Belgique. J’ai découvert que des étudiants pouvaient aider des enfants par le programme Tutorat. J’ai voulu me rendre utile. Habituellement, le tutorat se fait dans l’école des enfants en fin de journée. Pour ma part, le tutorat a lieu dans une maison de quartier de Molenbeek (Bruxelles). C’est donc un peu différent car les enfants que j’aide proviennent de plusieurs écoles. Habituellement, je suis huit enfants de 6e primaire. Depuis le début du confinement, je travaille avec cinq d’entre eux.»

Chaque semaine, Solange et ses élèves sont en contact par WhatsApp. Elle consacre une heure à chacun individuellement.

Par la suite, les enfants peuvent lui envoyer des messages s’ils ont encore des questions ou des demandes d’exercices supplémentaires, qu’elle corrige ensuite.

Bien ou peu suivis par leur école

«Certains ont des devoirs tous les jours et sont très suivis par l’école et leurs parents. Je fais donc avec eux du travail de découverte. D’autres ont des devoirs mais ont des difficultés à les faire seuls et ont du mal à être aidés à la maison. Cette heure ensemble est précieuse pour avancer dans le travail scolaire. Il y en a aussi qui sont un peu lâchés par l’école et qui ont des synthèses mais sans exercices. Dans ce cas-là, je revois la matière en leur donnant des exercices.»

L’enthousiasme des enfants

Solange explique qu’elle sent que les enfants sont enthousiastes face à ce rendez-vous WhatsApp. «Ce n’est pas vraiment une heure d’école, c’est plus détendu et on peut aussi parler d’autres choses. Et puis, c’est une manière de garder une habitude d’avant. Je sens que certains enfants ne sont pas du tout concentrés, qu’ils sont fatigués du fait de ne pas pouvoir sortir, mais ils ne me le disent pas clairement.»

La question du CEB

Inas est étudiante en pharmacie à l’ULB (Université libre de Bruxelles) et tutrice depuis deux ans. Elle suit quatre élèves de 6e primaire durant ce confinement.

«Ces enfants sont dans quatre écoles différentes. Tous ont reçu un dossier de leur école pour préparer le CEB. Je vois chaque élève, par WhatsApp, deux fois une heure et demie par semaine. Je leur donne des exercices supplémentaires, adaptés à leurs difficultés.

Les enfants sont motivés car je pense qu’ils ne font pas grand-chose d’autres durant la journée. Cela me rassure de les voir si motivés! La perspective du CEB les questionne, ils se demandent si la matière non (re) vue en classe devra être connue.»

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Pour Inas, ces moments avec les enfants sont aussi un soutien pour ses propres études.

EN SAVOIR PLUS

Toute l’année, à Bruxelles, des étudiants, appelés tuteurs, soutiennent des enfants d’écoles primaires et secondaires. En primaire, ce programme de Tutorat touche 970 élèves. Le tutorat ne coûte rien aux enfants. Les étudiants sont payés.

Ce soutien scolaire se passe dans l’école de l’élève. Celui-ci s’inscrit sur base volontaire (s’il le souhaite). Le Tutorat a été primé (récompensé) par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture).

www.schola-ulb.be