John-John Dohmen, ancien capitaine des Red Lions, se préparait pour ses quatrièmes Jeux en tant que hockeyeur. Après la médaille d’argent gagnée en 2016 à Rio (Brésil), il espérait remporter la médaille d’or cet été…

«On s’entraîne depuis septembre 2019, explique-t-il. On était presque prêts et puis tout s’arrête, et on doit attendre un an et demi! » La nouvelle n’a pas été facile à digérer… «C’est sûr qu’on a fait beaucoup de sacrifices ces dernières années pour arriver au plus haut niveau et qu’on doit prolonger ces sacrifices pendant un an. Mais bon, c’est pareil pour tout le monde. Et on comprend bien la situation.»

Je peux faire une bonne partie du travail seul

Le report a-t-il un effet sur les chances de médaille? «Pour nous, c’est un désavantage car on est numéro 1 au niveau mondial. Notre groupe est plus mature, les autres pays sont plus jeunes. Dans un an, les autres auront pris un an d’expérience… À nous de faire le travail pour rester en tête!»

Mais comment s’entraîner actuellement? «On ne peut plus travailler en groupe, bien sûr. Je ne peux plus jouer au hockey. Mais je peux faire la moitié ou les deux tiers du travail, qui est surtout physique. Je peux courir et faire du vélo. J’ai aussi reçu du matériel de musculation et j’ai aménagé une salle de fitness chez moi. On m’a envoyé un programme de travail à faire chaque jour. Depuis que les JO sont reportés, le programme a été allégé. Mais on continue à travailler! J’ai de la chance… Je ne sais pas comment font les nageurs, par exemple! »

Un nageur privilégié

Logan Vanhuys est nageur professionnel depuis 2017. Il rêve de participer aux prochains Jeux olympiques. Ce serait la première fois pour lui.

«À cause du coronavirus, tous les bassins de natation sont fermés. Tous, sauf un, au Sart-Tilman (Liège). Comme je dois passer l’étape des qualifications pour pouvoir participer aux Jeux olympiques, j’ai le droit de continuer à m’entraîner», explique le nageur.

Logan Vanhuys sait la chance qu’il a. Ils ne sont que trois francophones à pouvoir nager au Sart-Tilman, et sous des conditions très strictes. «Tous les matins, on prend notre température. On doit aussi respecter les distances de sécurité entre nous. Mais, vu que nous ne sommes que trois nageurs et deux entraîneurs, je pense qu’il n’y a pas de souci à ce niveau-là.»

J’ai plus de temps pour améliorer mes performances

Ce qui change surtout pour le sportif, ce sont les conditions d’entraînement. «D’habitude, je m’entraîne six jours sur sept à Montpellier (France). Je nage dix périodes de 2 h 30 et je fais trois séances d’une heure de musculation par semaine. Mais j’ai dû rentrer en Belgique. Ici, j’ai des entraînements de deux heures. Ils sont plus courts. Mais, ça ne change rien car mon coach m’envoie mon programme d’entraînement et je fais le même nombre de longueurs».

Quant au report des JO, Logan Vanhuys le voit d’un bon œil. «Normalement, je devais me qualifier en mai. La qualification, aussi, est reportée. Au final, ce n’est peut-être pas plus mal! Cela veut dire que j’ai plus de temps pour améliorer mes performances… et donc, plus de chances de me qualifier, qui sait?», conclut-il.