Le 8 avril, un groupe de six personnes, appelé commission des licences de la Fédération belge de football, a accordé aux clubs de foot professionnels leur licence pour la saison prochaine (2020-2021).

En Pro League, trois clubs n’ont pas obtenu cette licence professionnelle. Il s’agit du Standard de Liège, de Mouscron et d’Ostende.

C’est quoi, une licence professionnelle?

Une licence professionnelle, c’est une autorisation accordée aux clubs de foot professionnels leur donnant le droit de jouer en championnat professionnel. Sans elle, un club ne peut plus évoluer au niveau professionnel. Il devra donc descendre en division amateurs.

Pour qu’une licence soit accordée à un club, celui-ci doit respecter plusieurs conditions. Il doit, par exemple, disposer d’un stade qui répond aux normes de sécurité ou encore employer des entraîneurs possédant un certain diplôme.

Mais l’une des principales conditions à remplir pour pouvoir avoir une licence concerne la bonne santé financière du club. Celui-ci doit donc prouver qu’il est en règle de paiement pour toute une série de choses et doit donner un aperçu de ses dépenses et de ses gains pour la période couvrant la licence qu’il demande. Dans ce cas-ci, cela veut dire jusqu’à la fin de la saison prochaine.

Chaque année, les clubs de football professionnels envoient toutes les informations nécessaires à la commission des licences de la Fédération belge de football. C’est donc sur base des documents reçus qu’elle accorde ou non une licence à un club.

Pourquoi le Standard n’a-t-il pas obtenu sa licence?

Deux choses posent problème pour le Standard de Liège:

1)  Le club n’a pas fourni la preuve de paiement des primes (salaires) de huit joueurs pour le mois de février 2020. Le Standard explique avoir envoyé ces preuves… mais en retard. S’il s’y était pris un peu plus tôt, peut-être n’aurait-il pas eu cette remarque.

2)  Le Standard va vendre son stade. Mais, à cause du coronavirus et de la signature à distance du compromis de vente (contrat de vente définitif entre un vendeur et un acheteur, qui se sont accordés sur un prix), la commission des licences a cru qu’il ne s’agissait que d’un projet (brouillon) de compromis de vente, et que cela n’était donc pas officiel. Il y a donc un malentendu car, pour la commission des licences, un projet de compromis de vente est insuffisant pour garantir la bonne santé financière du club la saison prochaine. Le Standard devra donc être plus clair sur ce point.

Pas d’accord

Le Standard n’est pas d’accord avec la décision de la commission des licences. Il trouve cela injuste car, selon lui, la preuve de paiement des primes a été donnée et le compromis de vente est bel et bien un compromis, et non un simple projet, comme le pense la commission.

Le club va donc faire appel (contester) la décision de la commission devant la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport. Celle-ci analysera le dossier du Standard et dira si, oui ou non, le club liégeois est en droit d’avoir sa licence ou non. Si le Standard apporte les preuves manquantes à son dossier, cela devrait être positif pour lui. Affaire à suivre…