Kelton est une petite ville d’Australie où il ne se passe rien. C’est là que vit Jarli Durras, un adolescent . Un jour, il invente une application pour smartphone qui décèle les mensonges des gens. Sa vie et la vie de toute sa famille basculent. La ville de Kelton devient le centre d’attention du monde entier! Les problèmes s’enchaînent. Tout semble être lié à la célébrité que lui offre son application mais il n’en est rien …
L’histoire est pleine de rebondissements. Tous les chapitres terminent sur des moments intenses et inattendus qui donnent très envie de lire la suite. L’appli vérité fait 314 pages. Ça peut paraître assez long pour un livre qui s’adresse à des enfants dès 11 ans. Mais le livre est pensé pour être facile à lire: les chapitres sont assez courts, la taille des mots est assez grande et les lignes sont bien espacées.
De nombreux thèmes importants de la vie sont abordés tout au long du livre: la fidélité, le courage, l’amitié, la vérité, la confiance, … Parfois ils sont clairement identifiés, parfois non. Dans chaque cas, on comprend que ces valeurs dépendent du contexte, de ce qu’il se passe à tel moment de notre vie et dans le monde qui nous entoure. Ces concepts sont très personnels.
Jack Heath, l’auteur, touche également à un sujet sérieux, actuel et très sensible: les lanceurs d’alertes, les personnes qui révèlent des dangers pour la société au risque de ruiner leur vie ou de la perdre (voir ci-dessous). Ce sujet n’est pas clairement explicite (on n’en parle pas ouvertement en citant le mot «lanceur d’alerte»). C’est lorsqu’on a lu une bonne partie de l’histoire, qu’on le remarque. L’histoire dans son entièreté présente les dilemmes (choix très compliqués) auxquels est confronté un lanceur d’alerte.
L’appli vérité est donc un livre amusant à lire mais aussi instructif (on y apprend des choses), ce qui fait toute sa force. Nous vous le conseillions, en espérons que le second tome soit du même cru!
Lanceur d’alerte, qui suis-je?
Un lanceur d’alerte peut être n’importe qui.
C’est une personne qui remarque des dysfonctionnements (des choses qui ne fonctionnent pas normalement) dangereux pour la société et qui, comme son nom l’indique, lance l’alerte. Ces dysfonctionnements peuvent être dans n’importe quel domaine qui concerne tout le monde: l’économie, la politique, la santé, l’environnement, …
Pour lancer l’alerte, cette personne informe les journalistes et les médias de ce qu’il a découvert et leur envoie des documents vidéo, écrits ou sonores pour prouver ce qu’il raconte.
Dans beaucoup de cas, le lanceur d’alerte prend de gros risques pour sa vie et la vie de ses proches parce que les dysfonctionnements qu’il trouve sont souvent des dysfonctionnements voulus par des personnes très puissantes et malhonnêtes.
Peu de pays protègent les lanceurs d’alerte. Ils ne sont presque jamais en sécurité. C’est pour cela que beaucoup de lanceurs d’alertes essaient de rester anonymes (qu’on ne sache pas qui ils sont) et révèlent les dysfonctionnements par l’intermédiaire des journalistes. Ils alertent seulement les journalistes qui eux alertent le reste du monde.
Un des exemples les plus connus est les Panama Papers, les papiers du Panama en français. Ces documents écrits montrent comment les puissants et malhonnêtes ne payent pas leurs impôts (ce que tout le monde doit payer à la société pour profiter des choses communes comme les routes par exemple) et pour certains, financent des guerres ou des organisations criminelles. Dans le cas des Panama Papers, le lanceur d’alerte est resté inconnu du grand public. Il se faisait appeler John Doe, un nom souvent utilisé par les personnes qui veulent rester anonymes.
