On voit souvent des images de villes en Chine plongées dans le brouillard, avec des habitants qui portent un masque sur la bouche.

Ce brouillard est en réalité du smog, un mot anglais qui en unit deux : « smoke » (fumée) et « fog » (brouillard).

Un tel phénomène peut se produire quand il y a peu de vent, peu de pluie et parfois des températures élevées. En pareil cas, les polluants peuvent s’accumuler et rester en suspension dans l’air. Le smog est une des formes de pollution de l’air. Mais contrairement aux particules fines, il se voit.

La saison du smog

Être plongé dans un tel environnement peut irriter lesmuqueuses de la gorge, du nez et des yeux, provoquer un sentiment d’oppression (impression de respirer avec difficulté), faire tousser…

Début novembre 2019, la ville de New Delhi (en Inde) s’est retrouvée plongée dans un brouillard si dense que les avions n’ont pas pu atterrir. L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 25 microgrammes de particules fines PM2,5 par mètre cube d’air en moyenne journalière.

Dans cette ville de 20 millions d’habitants, le taux de particules fines PM2,5 était de 810 microgrammes par mètre cube d’air!

Dans la ville de Lahore, dont on voit une photo ci-dessus, le niveau de particules fines PM2,5, début novembre, était aussi de 580 microgrammes par mètre cube d’air. En Asie du Sud, certains parlent même désormais de l’existence d’une cinquième saison, au début de l’hiver, celle du smog.

À Lahore, on observe que cet air irrespirable est produit à la fois par le froid et les vents faibles mais aussi par les usines polluantes, les émissions automobiles, les feux pour se réchauffer et les brûlis agricoles (une technique agricole qui consiste à brûler une terre pour défricher la végétation existante et, du même coup, fertiliser le sol grâce à la cendre ainsi créée).